Le Médef demande à Emmanuel Macron de préciser ses engagements pour Mayotte

EMMANUEL MACRON EN VOYAGE A MAYOTTE
Thierry Galarme, présideent du Médef Mayotte a adressé le 25 avril 2017 un courrier au fondateur de La France En Marche, Emmanuel Macron , arrivé en tête du premier tour des élections présidentielles, pour lui rappeler ses engagements pour le 101e département français dans l’Océan Indien

Une zone franche sociale et fiscale totale

« Le  26 mars, à Mayotte, vous avez annoncé dans votre discours deux engagements forts de votre programme, l’un que je défends avec vigueur depuis le début de mon mandat en janvier 2015 : l’instauration de Mayotte en zone franche sociale et fiscale totale pour une durée de 10 années… - l’autre , un plan d’investissements de 1 milliard d’euros pour les outre-mer avec deux priorités que sont pour vous La Guyane et Mayotte. », souligne Thierry Galarme dans sa lettre.


Aides à l'embauche 


Il rappelle également à Emmanuel Macron que, lors ce même discours , il s’ était engagé aussi pour des aides à l’embauche de 15.000 euros sur trois ans pour les employeurs recrutant en CDI.
 
 Ces engagements furent accueillis avec beaucoup de ferveur populaire par le monde des entrepreneurs, le monde de ceux qui veulent travailler, le monde de ceux qui bougent et de ceux qui créent de l’emploi, le monde de la jeunesse mahoraise, selon le président du Médef.
 
Thierry Galarme fait remarquer cependant au candidat à la présidence de la république que dans sa lettre ouverte du 20 avril 2017 pour Mayotte, la mention de la zone franche a disparu au profit de celle  d’ « emplois francs » créés à destination de « 144.000 Mahorais » en quartiers prioritaires de la politique de la ville.
 
«  Nous vous demandons donc de réitérer et de préciser les contours de vos promesses notamment sur cette question de zone franche. », insiste – t – il.

Quel plan d'urgence pour Mayotte à l' exemple de la Guyane ?

 
De plus et alors que le Gouvernement actuel engage le prochain   avec l’ardoise d’un plan d’urgence pour la Guyane signé avec les partenaires guyanais le 21 avril dernier et dont les montants engagés excèdent les 1,86 milliards d’euros, le Medef Mayotte se pose des questions sur le détail des mesures de Emmanuel Macron pour Mayotte. 

« Sachant que notre situation est comparable avec celle de la Guyane, et parfois pire encore, nous nous devons d’être aussi exigeants qu’eux pour l’égalité réelle dans les Outre-Mer. Les taux catastrophiques de chômage, de violence et de pauvreté de nos deux collectivités sont aujourd’hui similaires et tout aussi inacceptable pour l’une comme pour l’autre. L’égalité des chances au sein de la République se doit d’être totale, et nous partons avec un retard certain en comparaison avec la métropole mais aussi avec les autres départements d’Outre-Mer. Il est donc primordial pour nous de connaître les détails du plan d’urgence que vous préparez pour Mayotte. », écrit Thierry Galarme.

Pour Mayotte en 2018, ce sera la zone franche ou la mort de l’économie de notre ile


Il persiste en affirmant que pour redonner de l’attractivité à Mayotte , la création d’une zone franche sur l' île aux parfums est aujourd'hui une condition sine qua non de son développement économique mais aussi de sa survie.
Je compte donc fortement sur vous pour l’instauration de cette zone franche. 
En homme optimiste, je veux croire en la réalisation de votre promesse.",
dit-il encore au favori des sondages pour les présidentielles.
 
EMMANUEL MACRON ET THIERRY GALARME

Bouleversements à Mayotte en janvier 2018

 
Thierry Galarme insiste sur l’activité et l’attractivité de Mayotte  bien faibles aujourd’hui  tout comme la libération des énergies que  prône Emmanuel Macron.
 
Le président du Médef a tenu à conclure sa lettre en mettant un accent particulier sur les changements et les bouleversements annoncés  au 1er janvier 2018 avec l’adoption d’un Code du travail de droit commun métropolitain totalement inadapté aux réalités mahoraises.
 
«  De nouvelles obligations, une fois de plus mal préparées, comme le fut la départementalisation de 2011, risquent de porter un coup fatal à notre économie. Notre île, dont la situation est aujourd’hui intenable, a désormais besoin d’actions fortes et urgentes, bref d’un véritable choc de reprise. Seule la zone franche, permettra à nos entreprises de supporter ces nouvelles obligations affaiblissant des entreprises déjà moribondes pour beaucoup : les TPE et PME représentant l’immense majorité de nos emplois salariés du secteur privé. », conclut-il.

EMMANUEL TUSEVO DIASAMVU