Nouvelle manifestation dans les rues de Mamoudzou ce mardi, la troisième contre le projet de réforme des retraites qui prévoit, notamment, de repousser l'âge de départ à la retraite à 64 ans.
Une semaine après la précédente mobilisation, l'intersyndicale a de nouveau appelé à protester contre le projet de réforme des retraites du gouvernement.
Des rangs moins garnis
Ce mardi, les rangs sont moins garnis mais les revendications ne faiblissent pas. À peu près 300 personnes défilent selon les syndicats.
Pour Ousseni Balahachi, secrétaire général de la CFDT Mayotte, "on est au même nombre que la semaine dernière et c'est regrettable. La question du prolongement de l'âge de départ à la retraite à 64 pourrait avoir un impact négatif pour les salariés. Il devrait y avoir 10 000 manifestants dans la rue aujourd'hui. Tout mahorais devrait se sentir concerné par cette journée de mobilisation."
Dans le cortège, des salariés proches de la retraite
Dans le cortège, on retrouve des salariés proche de la retraite, c'est le cas de Soilihi, présent à chaque manifestation depuis le début de l'année. L'ingénieur territorial du département ne se voit pas travailler jusqu'à 64 ans " je vais avoir 60 ans en juin 2023, si la réforme ne passe pas , je pars à la retraite en juin 2025. Je ne veux pas travailler deux ans de plus, 64 ans c'est trop." Même son de cloche pour Claude, fonctionnaire au ministère des finances "pour moi la retraite à 62 voire 60 ans c'est un droit. Travailler 43 annuités, c'est inadmissible, ça tourne à l'esclavage. A chaque fois que je me rapproche de la retraite je recule et ce n'est pas normal."
D'autres revendications spécifiques sont exposées
Du côté de Sada, une cinquantaine d'enseignants ont fait grève devant le lycée. Ils dénoncent "la situation des contractuels qui ne peuvent pas cotiser pour leur retraite."
Les ATSEM de la commune de Sada étaient également présentes, ce matin, dans la manifestation à Mamoudzou. Elles dénoncent des retenues de salaires et une dégradations des conditions de travail. "Rien n'a été fait pour qu'on puisse reconnaitre que c'est un corps de métiers à part entière et d'avoir une fiche de poste, des tenues ou encore des formations nécessaires pour avoir un déroulement de carrière" assure Ousseni Balahachi, secrétaire général de la CFDT Mayotte.