Il faut développer l’offre de transports en commun et inciter les usagers à les utiliser,
c’est le cheval de bataille de Mohamed Hamissi.
Il prévient que «la situation va s’aggraver quand les travaux commenceront dans le centre-ville de Mamoudzou et à Kaweni ». Selon Mohamed Hamissi, « la mise en place des navettes par la CADEMA a souffert d’un manque de communication ». Pour l’expert en mobilité « il faut du courage pour limiter l’engorgement des voitures à Mamoudzou, il faut réduire l’offre de stationnement».
Mohamed Hamissi appelle à une gestion unique des transports à Mayotte, « il faut travailler ensemble. Communes, intercommunalités, Etat, Département doivent rompre les barrières administratives pour rationaliser la dépense publique et offrir des transports performants ». Il se déclare opposé à la gratuité, « ce qui est gratuit n’a pas de valeur, il faut adapter les tarifs aux moyens des familles ».
Il demande aussi à ce que l’on fasse participer les taxis dans le plan de transports, « s’ils ne sont pas intégrés, ce sera la fin des taxis et ce serait dommage ».
Enfin Mohamed Hamissi donne son pronostic sur quelques grandes idées en vogue : le train bleu ? « Dans 40 ans ». Un pont entre petite terre et grande ? « Oui à la condition qu’il soit uniquement réservé à un tramway desservant l’aéroport ». De nouvelles barges ? « Oui ce serait une bonne idée », quant à la route de contournement de Mamoudzou : « dans 30 ans peut-être ».