L’alternance a joué aux Maldives dans de bonnes conditions. Le scrutin de samedi s’est bien déroulé, il n’y a pas eu de tricherie d’après les observateurs. La participation a été forte, plus de 85%. Le président sortant Mohamed Solih a été surpris de ne pas avoir été réélu malgré toutes les promesses qu’il a faites pendant sa campagne. Il a reconnu sa défaite et a félicité son adversaire.
Le nouveau président des Maldives Mohamed Muizzu a 45 ans, il était jusqu’à présent maire de la capitale, Malé. Muizzu a aussi été ministre des travaux publics par le passé. Il est ingénieur des ponts et chaussées formé dans les meilleures universités d’Angleterre. On lui doit notamment la construction de l’immense pont qui relie l’aéroport et la capitale qui se trouvent sur deux îles différentes.
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Inquiétude internationale à propos de l’expansion chinoise
Le nouveau président Muizzu est considéré comme un pion de Xi Jing Ping. Quand il était ministre, les grands contrats allaient aux entreprises chinoises. On l’accuse d’avoir creusé la dette vis à vis de Pékin. Le président Solih, lui, avait effectué un rapprochement avec l’Inde. Cette élection donne cette fois un coup de balancier vers la Chine.
Les Maldives pourraient ouvrir leur immense zone de pêche aux bateaux chinois. Mais, surtout offrir à l’armée chinoise une implantation stratégique dans l’Océan Indien. Les deux puissances que sont l’Inde et la Chine sont en train de se réarmer et renforcent leurs positions.
Un détail qui ne trompe pas : l’agence de presse officielle chinoise a été la première à annoncer la victoire de Mohamed Muizzu samedi soir, alors que le décompte n’était pas encore terminé.