Montée de la criminalité : Les syndicats de police de Mayotte font face à un défi sans précédent

jeune victime tué par balle lors d'un affrontement entre bandes rivales à Mayotte
Mayotte, une île ou la délinquance s'installe comme une réalité quotidienne, elle défit les forces de l'ordre à tous les niveaux. Dépassée par la situation, la police nationale ne sait plus comment se comporter sur le terrain. Les syndicats de police tirent la sonnette d’alarme et un autre demande la création d'une force d'appui rapide contre la criminalité.

Ce week-end, une étape a été franchie. Cette fois, les jeunes délinquants ont usé d’une arme à feu. Selon le syndicat SGP Police, effectivement, les munitions auraient été choisies dans l’objectif de faire plus de dégâts. "Nous ne sommes pas à l’abri d’apprendre dans les heures qui suivent d'un autre phénomène". "Les policiers vont devoir intervenir maintenant avec la connaissance qu’on peut avoir en face des tirs de munitions en métal".

Djamalidine Djabiri, représentant du syndicat SGP-Police, était l’invité de Zakweli ce vendredi

Face à ce constat, la situation est grave indique Djamalidine Djabiri du syndicat SGP-Police. Il s’indigne aussi sur la volonté des délinquants criminels, animés par une volonté de tuer.

Des armes à feu circulent, cette montée en criminalité va-t-elle modifier la façon d’aborder la violence ?

Concernant ce nouveau pas franchi par les délinquants, les policiers de Mayotte qui hésitaient à utiliser leurs armes de services, par peur des conséquences judiciaires devront à présent, revoir leurs procédures d’intervention sur le terrain.

La police

« Lorsqu’il s’agit d’un policier qui fait usage de son arme, toute la rigueur de la justice est enclenchée, lorsqu’il s’agit d’un délinquant, on assiste à une sorte de laxisme de la part de certains magistrats ». C’est avec une inquiétude à présent palpable que les unités de polices nationales font face à l'alarmante montée de la criminalité.

Une fois qu'on charge, ils prennent la fuite

Aujourd'hui, pour la police nationale, il est compliqué d’interpeller lorsque l’adversaire est à plus d’une centaine de mètres. 

Mayotte manque d’un groupe d’intervention.

Afouad Kolo, du syndicat Alliance Police, était l’invité de Zakweli

Une unité spéciale capable d’intervenir en 15 minutes dans un rayon de 300 kilomètres pour interpeller en masse, précise Afouad Kolo du syndicat alliance police nationale.

Cette unité devrait être appuyée par un groupe de police judiciaire qui puisse traiter les interpellations de bandes. Violences urbaines, barrages et autres.

C’est pour toutes ces raisons que le syndicat Alliance police nationale sollicite la création de cette unité spéciale pour ramener le calme parce que Mayotte, c’est la grande oubliée.

Un Jeune de 17 ans est tué par balle ce week-end à Mayotte