Mouhoutar Salim voit cette élection législative comme la suite d’une longue histoire qui avait commencé par l’unanimité des Mahorais : « toute la population était unie sur un seul vecteur, celui de se séparer des Comores et obtenir la départementalisation. Aujourd’hui nous sommes département et on fait quoi après ? ».
C’est selon lui la question qui anime le débat d’aujourd’hui autour des thèmes de cette campagne : l’insécurité, l’immigration clandestine, les transports, le social… Mouhoutar Salim remarque que certains thèmes sont absents du débat : « personne ne parle de l’identité, de la culture. Les candidats ne se prononcent pas sur le thème de la laïcité alors que nous sommes musulmans à 95% ».
« Les Mahorais adorent voter » selon Mouhoutar Salim. « L’administration française a introduit ici les élections démocratiques qui ont remplacé les choix unanimes des chefs de village ». Il fait remarquer également la place importante des femmes dans les campagnes, et depuis cette année « la place prépondérante des réseaux sociaux ».