Le personnel du collège de Mtsamboro réclame plus de surveillants

Les enseignants et quelques parents sur le parking du collège de Mtsamboro réclament le recrutement de 8 surveillants supplémentaires.

Cela fait deux jours que le collège de Mtsamboro tourne au ralenti. Une partie du personnel est en grève. Celui-ci réclame plus de surveillants pour encadrer les élèves.

Il y a une dizaine de jours, Miki Madi, 17 ans, scolarisé au lycée du Nord à Mtsangadoua mourrait sur le parking de son établissement, après avoir été agressé à coups de ciseaux. Mais, la violence touche tous les établissements scolaires à Mayotte. Et non loin de Mtsangadoua, à Mtsamboro, village où repose Miki, le collège n'est pas épargné non plus.

Comme de nombreux lycées et collèges de Mayotte, le collège de Mtsamboro est protégé par des fils barbelés.

Les enseignants et parents comptent une moyenne de 6 bagarres par semaine dans la cour du collège et d'autres en dehors de l'établissement. Le collège compte 7 surveillants au total, mais seulement à 4 présents car tous ne travaillent pas en même temps. Les élèves sont 1500, soit un surveillant pour un peu plus de 200 élèves. Un ratio bien en deça de ce qui se fait sur le territoire national où il y aurait un surveillant pour 89 élèves.

Margaux Badey, représentante du personnel au sein du conseil d'administration du collège de Mtsamboro

Si tous les élèves étaient venus, il y aurait eu seulement 4 surveillants en tout dont 3 dans la cour. Forcément, s'il y a un début de bagarre entre les élèves, ça ne peut qu'exploser et créer de vrais problèmes. Et ce serait ingérable !

Margaux Badey, représentante du personnel au conseil d'administration du collège de Mtsamboro

 

Des enseignants blessés à coups de chaises

Le personnel et les parents réclament donc 8 surveillants supplémentaires. Ils ont écrit au recteur Gilles Halbout et au ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer pour leur faire part de leurs doléances. Pour l'instant, ils n'ont eu aucune réponse, mais ils espèrent être reçu par Gilles Halbout dans un premier temps. Et ensuite, ils veulent des mesures qui permettront de juguler la violence dans et autour du collège.

Les parents de la FCPE ont soutenu le mouvement du personnel du collège.

Les enseignants ont dû plusieurs fois cette année intervenir dans des bagarres pour venir en aide aux surveillants pour séparer les élèves. Et certains d'entre eux ont même été blessés en ayant reçu des chaises jetées par les élèves.