Un nouveau départ dans les relations entre Mayotte et l'Union des Comores ?

Qui pour répondre aux inquiétudes des Mahorais après la signature de la feuille de route entre les gouvernements français et comorien en vue de la suppression du visa Balladur ?
Le comité de défense des intérêts de Mayotte a lancé un appel pour s'opposer à ce projet et un premier rassemblement a été organisé à Hagnoundrou au sud de l'île. Cette méthode qui consiste à réunir la population pour défendre les intérêts de Mayotte a fait ses preuves. Mais est-elle adaptée à l'ère d'Internet et des réseaux sociaux ?
Aussi, en plus d'avoir fixé les objectifs pour rester français, la grande majorité du peuple avait choisi les hommes qui allaient être mis en avant. Et pour s'assurer de leur fidélité à leur mission, ils ont dû se plier à l'exécution du serment de Sada. Une pratique que certains qualifieraient de dépassée.
Après l'émotion et les réactions épidermiques, Mayotte semble tétanisée. Il manque les nouveaux objectifs à atteindre et les femmes et les hommes qui iront les défendre auprès des autorités françaises.
Ce n'est pas faire injure aux figures de la politique mahoraise actuelle, mais l'appel à la mobilisation lancé par une vieille dame à Hagnoundrou en dit long : «Vous les hommes politiques, vous les responsables politiques , laissez  de côté vos petits combats pour des intérêts personnels et venez nous rejoindre pour défendre les intérêts de Mayotte.»
Le défi exige d'autres forces et d'autres compétences que la volonté sincère des femmes et des hommes.
Et le fait que les orateurs de Hagnoundrou aient dénoncé plutôt l'attitude des gouvernements successifs français et non plus celui de l'Union des Comores marque un changement majeur. La confiance est rompue, en tous les cas. Il s'est installé une méfiance entre la France et son 101 ème département.

Un document qui est présenté comme étant une copie de cette feuille de route signée entre la France et l'Union des Comores circule en ce moment dans les réseaux sociaux sans aucune garantie de son authenticité.  En voici une partie.