Nouvelle journée de barrages à Mayotte ce lundi

Carrefour Milou bloqué ce lundi 22 janvier
Ce lundi avait été annoncé noir avec de multiples barrages sur le territoire. Une communication lancée hier suite à la manifestation contre le camp des migrants à Cavani et la fermeture de la préfecture dans la foulée. Résultat ce matin, quelques points de blocages, avec de fortes perturbations dans les transports.

Pour se rendre sur son lieu de travail ce lundi matin, la circulation était difficile. Des barrages ont été érigés sur plusieurs points du réseau routier de l'île. Exemple au Carrefour Milou, dans le Nord, où les forces de l'ordre ont dû demander aux manifestants de laisser passer les élèves, les secours et camions distributeurs d’eau. 

Je devais me rendre à une formation. (...). Je débute normalement ma journée à 8h donc je suis là jusqu'à 8h, si ça ne se débloque pas j'appellerai mon supérieur hiérarchique.

un automobiliste bloqué au carrefour Milou

Carrefour Milou bloqué
Carrefour Milou
Carrefour Milou bloqué

Autres portions bloquées ce matin, Mramamadou dans le Sud, les mamas tenaient un blocage à l’entrée du village. Au Carrefour Ngwezi, un arbre couché sur la chaussée a perturbé la circulation des véhicules avant d’être dégagé. Mais le barrage s’est déplacé vers la station Total énergie de Chirongui.

Ces points de blocages ont fortement perturbé l’activité des transporteurs scolaires. Beaucoup de chauffeurs n’ont pas pu arriver à leur dépôt. Résultat, de nombreux enfants sont restés au bord de la route

 

En marge de ces barrages, des tensions ont également éclatées entre Iloni et Dembeni, où des jeunes ont joué au chat et à la souris avec les forces de l’ordre. Le collège de Koungou lui tôt ce matin, a été le théatre de caillassages, 8 bus ont été la cible des délinquants, tout comme à la mosquée de Tzoundzou 1 et au baobab. Bilan, plusieurs vitres brisées ; des pertes qui s’élèvent à plusieurs milliers d’euros au frais des transporteurs.

Pour l’heure, il n’y a aucune visibilité sur l’évolution des blocages, qui relèvent plus de décisions villageoises, en réaction à l’insécurité croissante dans l’île que des collectifs.