"On a passé une soirée catastrophique". Au lendemain d'une nuit de violences, les mots sont durs à trouver pour ce riverain. "Une soirée d'enfer" qui a entraîné "le blocage total" du village de Tsararano selon un habitant.
Une vingtaine d'individus "se sont mobilisés pour traumatiser tout un village" en scandant notamment des "ici, c'est nous qui commandons" rapportent des habitants de Tsararano. En début de soirée, ce vendredi, un véhicule de gendarmerie est victime de jets de projectiles.
En réponse, entre 20 et 30 gendarmes vont être mobilisés et faire face à des "adversaires de plus en plus nombreux". Ces derniers érigent des barricades enflammées sur la route principale. "On a dû faire usage de grenades lacrymogènes pour les disperser et les empêcher de tenir l'axe" souligne la gendarmerie.
Les témoignages des habitants sur les réseaux sociaux sont nombreux. "Depuis 20h, ici à Tsararano, on n'arrive plus à respirer. Tout Tsararano est plongé sous les gaz lacrymogènes. On se croit en pleine guerre" alors qu'un autre riverain a vu sa voiture être dégradée "Ma voiture est fichue, heureusement personne n'est blessé, mais cela aurait pu finir très mal".
Un individu, présenté comme étant un des auteurs des violences, a été interpellé par la gendarmerie et placé en garde à vue. "On est resté sur place une bonne moitié de la nuit" conclut la gendarmerie.
En amont de ces violences, plusieurs appels à la haine avaient été publiés concernant différents villages du département. La journée de samedi, elle, est marquée par la finale de coupe régionale de France de football à Sada.