Onze ONG à Madagascar dénoncent dans un communiqué commun l'instrumentalisation de la haute cour constitutionnelle. Selon elles, la plus haute juridiction du pays est souvent saisie pour sanctionner des élus. Fin mars, la cour a déchu de son mandat l’ancienne présidente de l’assemblée nationale, pour avoir “dévié des lignes de conduites du parti”. C’était une demande de la majorité pour avoir critiqué le président et le gouvernement sur la gestion du pays. En fin d’année dernière, le président du Sénat avait aussi été destitué avant les élections pour avoir évoqué des menaces venant du camp présidentiel.
Des décisions alarmantes, "les signes clairs d’un régime dictatorial" selon ces ONGs, qui appellent au respect de la liberté d’expression et de la séparation des pouvoirs. Selon elles, seules les assemblées ou les partis auraient dû sanctionner ces élus, pas la haute cour constitutionnelle. Elles demandent la fin des représailles politiques et l’indépendance de la justice, alors que les élections législatives sont prévues pour le 29 mai.