La décision de la chambre d'appel était attendue depuis plusieurs jours, même si elle n'avait aucune incidence sur l'avenir du quartier Talus 2, suite à la décision rendue par le tribunal administratif en faveur de la prefecture quelques jours plus tôt. Elle s'est prononcée en faveur de la Préfecture. La destruction, prévue à l'époque dans les premiers jours de l'opération Wuambushu, aura bien lieu.
La chambre d'appel "considère qu'il n'y a pas de voix de fait de la part du préfet". Elle considère également "que le juge judiciaire n'était pas compétent pour connaître le litige entre le préfet et les habitants de Talus 2, seul le juge administratif avait cette compétence."
La préfecture va donc pouvoir reprogrammer l'opération de destructions du quartier Talus 2 dans le village de Majikavo Koropa. Dans la foulée, elle pourrait également procéder à la destruction de celui de Barakani, dans le village de Koungou, dont l'arrêté préfectoral a été publié le 11 avril dernier.
Sur Twitter, le député (LR) Mansour Kamardine n'a pas tardé à réagir invitant "le gouvernement à le mettre en oeuvre immédiatement." Dans un communiqué de presse, il rajoute qu'il "invite le quai d'Orsay à sortir de son attitude pusillanime et ambigüe" alors que selon le député "17 personnes en situation irrégulière ont été expulsées" aujourd'hui alors que "500 clandestins, au minimun, sont arrivés sur les côtes mahoraises ces derniers jours".