« Les opérations d’ordre public c’est tous les jours ! » martèle le ministre de l’intérieur. Selon lui, « on dénombre une quarantaine de bandes criminelles organisées. « Notre travail, qui s’inscrit dans la durée, a d’abord consisté à identifier, puis consiste désormais à arrêter et à présenter à la justice les chefs de ces bandes. Je peux déjà vous annoncer que douze criminels ont été interpellés ces derniers jours. Nous allons redoubler d’activité ».
Le ministre indique que six magistrats et sept greffiers ont été envoyés en renfort, ainsi que quinze agents de la Protection Judiciaire de la Jeunesse.
« Mayotte est menacée par l’islamisme radical »
Le plus surprenant de cette interview réside dans l’analyse géopolitique de Gérald Darmanin sur un terrain auquel personne ne s’est aventuré jusqu’à présent, celui du danger islamiste : « N’oublions pas que nous sommes à Mayotte, près de l’Afrique des Grands Lacs, qui est menacée par l’islamisme radical. Les notes de renseignement nous évoquent la volonté d’expansion de l’islamisme radical, notamment vers Mayotte, une terre d’islam modéré. Clairement, nous devons éviter l’attentat islamiste de demain et couper court au développement des bandes et à leur organisation criminelle ».
Dans la suite de cette interview, le ministre de l’intérieur justifie la destruction des bidonvilles, « comme on en connaissait à Nanterre il y a cinquante ans ». Il promet que « les gens seront relogés conformément au droit ».
Le ministre de l’intérieur évacue, enfin, toute crise avec les Comores : « La coopération est bonne avec les Comores, avec qui nous avons des intérêts communs et nous écoutons leurs souhaits ».