L’opération Wuambushu était prévue pour une durée de deux mois, elle est finalement prolongée. Dans une interview accordée au Figaro, le ministre de l’intérieur et des Outre-mer, annonce que le gouvernement « continuera à injecter des moyens, en laissant une imposante force de sécurité, de plus d'un millier d'hommes et femmes », à Mayotte.
L’Etat avait annoncé de grands chiffres pour cette opération : 1000 cases en tôles devaient être détruites et 10 000 reconduites à la frontière devaient avoir lieu. Mais deux mois plus tard, on en est bien loin. Cependant, Gérald Darmanin estime qu’il y a des résultats obtenus dans le cadre de cette opération. « Les violences contre les personnes ont été réduites de 22%; les cambriolages, les vols, les atteintes aux biens, de manière générale, ont diminué de 28% ». « Surtout, a-t-il poursuivi, sur les 57 chefs de bandes identifiés au départ, 47 ont été arrêtés et présentés devant la justice ».
Selon le ministre de l’intérieur, 264 cases en tôles ont été détruites, mais il estime qu’il s’agit « d’opérations délicates ».
Reprise des reconduites à la frontière avec les Comores
Dans cette interview, Gérald Darmanin évoque également la question de l’immigration clandestine. Il affirme que « pour la première fois depuis trente ans, le flux entrant de clandestins a été divisé par trois », grâce aux moyens déployés pour intercepter les kwassas kwassas. Et les Comores reprennent « 100% des personnes irrégulières que nous leur présentons »