Une soirée de violences ce samedi à Ouangani et Barakani

Un véhicule brûlé
Une centaine de jeunes se sont affrontés ce samedi entre Ouangani et Barakani de 16h jusqu'à tard dans la nuit. Certains habitants ont été blessés et d’importants dégâts matériels ont été constatés. Plus d’une dizaine de voitures ont été caillassées dont certaines incendiées.

Le réveil est difficile pour les habitants de Ouangani et de Barakani ce dimanche 19 novembre. La veille, une centaine de jeunes se sont affrontés entre les deux villages de 16h jusqu’à tard dans la nuit, malgré l’intervention d’une cinquantaine de gendarmes et le déploiement d’un hélicoptère. Certains habitants ont été blessés, mais ils ne se sont pas encore manifestés auprès des pompiers ou des forces de l’ordre.

Dans la commune, les dégâts matériels sont importants. Plus d’une dizaine de voitures ont été caillassées, dont certaines incendiées. « C’était mon matériel de travail », se désole Laiti, à côté de la carcasse de son véhicule.

C’était une voiture qu’on a achetée en France avec ma femme en 2018 et qu’on a fait venir ici, donc la voir se faire brûler comme ça, c’est difficile à vivre.

Laiti, habitant de Ouangani

Dans sa rue, les débris de verre jonchent le sol, aucune voiture n’a été épargnée. Dans les hauteurs de Barakani, la scène est identique : une série de voitures aux vitres brisées. Un ouvrier s’affaire à ressouder la porte d’une quincaillerie qui a été forcée et dévalisée. « On a la rage, je n’ai pas les mots pour l’exprimer », raconte un riverain. « Chacun se débrouille pour porter plainte, colmater les dégâts qu’on a subis. On ne peut rien faire d’autre, on est des victimes. »

#Violences : les habitants de Ouangani et Barakani sous le choc

La municipalité de son côté lance un appel au calme. « On tient à dire aux habitants qu’il faut éviter à tout prix de se faire justice soi-même, c’est très dangereux », insiste Youssouf Ambdi, le maire de la commune. « Les victimes sont en colère, mais il ne faut pas que ça reprenne, il ne faut pas que ça dégénère. » Pour éviter cela, la mairie a pris un arrêté pour mettre en place un couvre-feu. Les mineurs ont interdiction de circuler sans être accompagné d’un adulte entre 18h et 5h du matin. La mesure est en vigueur pour une durée de deux semaines, mais « sera renouvelée si nécessaire. » La gendarmerie, qui patrouillait dans le secteur ce dimanche, précise qu’une enquête est en cours pour interpeller les auteurs de ces faits.