Finies les dissensions et autres divisions. Les représentants des Forces vives se sont tous réunis dans l'hémicycle Younoussa Bamana, autour de Ben Issa Ousseni, le president du Conseil départemental, ainsi que de quelques élus de la majorité et de l’opposition, en plus des représentants des autorités religieuses.
Des forces vives, toutes tendances confondues, de Yasmina Aouny à Badirou Abdou en passant par Safina Soula, et qui ont décidé désormais de parler d’une seule et unique voix. Une décision sage et responsable au vu des enjeux.
Six pour tous
C’est ainsi qu’un comité de suivi de 6 personnes sera mis en place et constituera l’unique interlocuteur qui représentera Mayotte dans toutes les instances de l’Etat. "Il n'y a pas de scissions, il n'y a qu'une organisation qui oeuvre pour les Mahorais", a réagi sur place Yasmina Aouny.
"A partir d'aujourd'hui, nous allons parler d'une seule voix", a répété Badirou Abdou. "On a retrouvé cette force vive qui a fait la force du mouvement au tout début", a quant à lui salué Ben Issa Ousseni sur le plateau du JT de Mayotte La 1ère.
Oublier le raté de Tsararano
Parler d'une seule et même voix... La tâche s'annonçait ardue après le raté de l'assemblée générale de Tsararano, le 16 février dernier, et l'épisode notamment de la "séparation" avec une Safina Soula ayant agacé la frange dure des Forces vives avec son appel à la fin des blocages, déjà lancé avant elle par Badirou Abdou.
La présidente du collectif des citoyens de Mayotte 2018 et ses partisans avaient même été reçus séparément par la ministre Marie Guévenoux, mardi, juste avant Yasmina Aouny, celle qui a finalement annoncé la levée effective de tous les barrages dans la matinée.
Des Forces vives qui restent vigilantes
Entre la réforme constitutionnelle qui devrait conduire à la fin du droit du sol à Mayotte, l'abrogation du titre de séjour territorialisé, les opérations Wuambushu et Shikandra 2 et les autres mesures visant par exemple à réguler la vente de machettes ou encore à euthanasier les chiens utilisés par les délinquants, l'Etat a fort à faire pour répondre aux inquiétudes des Mahorais en matière d'insécurité et d'immigration illégale.
A l'annonce de la levée des barrages ce jeudi 29 février, les membres des Forces vives ont été très claires, expliquant rester vigilantes quant à l'avancée du chantier que doit entreprendre le nouveau préfet François Xavier Bieuville, conformément aux engagements de Marie Guévenoux et de son ministre de tutelle Gérald Darmanin.