Nous assure ce proche, une version relayée par plusieurs personnes du quartier de la Vigie dont la victime est originaire. Malgré les nombreuses personnes présentes au moment des faits, depuis l’agression impossible de trouver des témoignages sur l’identité des agresseurs, ni leur motivation.Il était là bas pour honorer le prophète mahomet, il n’a jamais eu de souci avec ces bandes jusque là.
Lance l’un des jeunes venus à notre rencontre. Aujourd’hui ces jeunes de la Vigie sont en colère. Selon eux, une fois de plus, la situation se retourne contre eux.Ils ne disent rien parce que ce sont des jeunes de Pamandzi qui ont fait ça.
Une colère partagée par certains adultes fatigués des descentes de jeunes armés dans le quartier.On poignarde un jeune de la Vigie et c’est nous qu’on accuse d’être délinquants.
Ils viennent des bas quartiers, armés de fusils harpons, de cocktails Molotov et de pierres pour se battre. Mais ça personne n’en parle et personne ne le voit parce qu’on n’a pas de lumières, ni de caméra de surveillance. Les gendarmes refusent de venir à notre aide parce qu’il n’y a pas de route.
Couvre feu pour les moins de 18 ans
Depuis mercredi soir impossible pour eux de circuler sans subir les nombreux contrôles mis en place par les autorités. Plusieurs mineurs ont été embarqués. Les autorités ont finalement décidé de faire respecter les couvre feu sur les mineurs mis en place depuis longtemps par les communes mais jamais respectés faute d’effectif suffisant dans la police municipale. C’est aux parents d’aller récupérer leur progéniture à la gendarmerie contre une amende. S’énerve un jeune majeur.Ce qu’ils font nous donne encore plus la rage. Le soir on ne peut plus aller à la mosquée tranquillement.
Un conflit entre labattoirien et Pamandzien
Tout serait parti d’un conflit entre jeunes de Labattoir et Pamandzi. Des agression parfois gratuites sur des jeunes dont le seul tord est de venir du village adverse. Mais désormais, chaque attaque est suivie de représailles du clan adverse. Et au fil des semaines, les agressions sont de plus en plus graves. Mais pour tous les jeunes de la Vigie, ce conflit est devenu un enfer quotidien.“Meme durant les cours d’EPS, on se fait pourchasser dans Pamandzi devant nos professeurs. Du coup ils ont arrêtés les sorties hors du lycée”.On n’a pas d’infrastructures ici. Pas de stade, ni de plateau, on est obligé d’aller à Pamandzi pour nos matchs.
Mais là bas on se fait poursuivre avec des marteaux. On nous tabasse. Et ils ne regardent pas l’ âge.
Un climat de tension et de vengeance que les adultes et les autorités ont du mal à apaiser. Bien au contraire.Et quand on va à la gendarmerie pour porter plainte, ils refusent de la prendre . Ils nous disent que les Pamandziens sont en colère.