Le second tour des élections municipales a livré son verdict hier. Et force est de constater que les grands partis qui semblaient à bout de souffle ont su tirer leur épingle du jeu face aux formations très localisées. Autre constat : la moitié des maires qui se représentaient rempilent pour 6 ans.
Certains maires connaissent bien le fonctionnement d'une collectivité locale
L'élection de ce 28 juin a vu le retour d'un ancien maire, Ahamada Fahardine à Bandraboua. Ayant raté l'élection de justesse dès le 1er tour en 2014, il entamera son 3e mandat de maire. Tous les autres maires seront des novices dans leurs fonctions. Certains comme Ambdilwahedou Soumaïla à Mamoudzou ont déjà occupé des fonctions exécutives au sein d'un conseil municipal. D'autres connaissent bien les arcanes d'une collectivité locale pour y avoir travaillé en tant que cadre administratif à l'instar de Madi Madi Souf ou Houssamoudine Abdallah.
Autre constat : les partis à envergure départementale ne sont pas morts. Les LR dirigeront les communes de Chirongui, Mamoudzou, Mtsangamouji et Tsingoni. Et elle sera dans la majorité à Acoua et Boueni. Le MDM des deux tendances sera à la tête d'Acoua, Bandrélé, Ouangani et Pamandzi et une tendance sera dans la majorité à Mamoudzou. Et ces blocs pourront servir au moment de désigner les majorités au Syndicat mixte d'eau et d'assainissement de Mayotte (SMEAM), au SIDEVAM (Syndicat intercommunal de valorisation des ordures ménagères de Mayotte) ou des intercos. Mais aussi pour l'élection sénatoriale en 2023.
Depuis 2008, deux communes de l'île avaient à leur tête une femme. Pamandzi et Chirongui de 2008 à 2014 avec Ramlati Ali et Hanima Ibrahima. Et Sada et Chirongui avec Anchya Bamana et Hanima Ibrahima.
Mais pour les 6 années à venir, il faudra se faire à l'idée (ou pas) qu'aucune commune de l'île ne soit dirigée par une femme.
En effet, Anchya Bamana et Hanima Ibrahima ont toutes les 2 étaient battues ce dimanche. Et les 5 autres femmes têtes de liste qualifiées au second tour Nema Maliki (Pamandzi), Zamimou Ahamadi (Bandrélé), Zalia Albert et Zaïnaba Ridhoi (Chiconi) et Toyfati Ali (Koungou) n'ont pas réussi à l'emporter. Une régression du point de vue de la parité hommes-femmes. Cela montre que le chemin est encore long pour les femmes mahoraises.