Le départ des Mahorais pour le pèlerinage à La Mecque est incertain. En cause de nouvelles exigences demandées par les autorités saoudiennes aux associations mahoraises qui organisent le voyage. Objectif, une meilleure prise en charge du périple du futur hadj dès son arrivée sur le sol saoudien.
Cela passe par les recherches du logement, la prise en charge de la restauration et du transfert vers les différents lieux sacrés incontournables pour le pèlerinage.
Cela permet de mieux organiser le pèlerinage en contrôlant le flux des voyageurs mais aussi les importantes sommes d'argent qui rentrent dans le pays.
En effet, Mayotte avec en moyenne 600 pèlerins qui déboursent 9000 euros chacun, c'est beaucoup d'argent. Une partie, jusqu'ici, échapperait aux autorités saoudiennes. Les 3 associations mahoraises de pèlerinage qui avaient la gestion du voyage de leurs adhérents
Payaient elles-mêmes les prestataires sur place, que ce soit pour le logement ou les voyages à l'intérieur du Royaume avec le risque parfois de certaines dérives.
Pour plus de transparence, l'Arabie saoudite veut que toutes les démarches y compris administratives soient confiées à des agences de voyages situées à Djeddah. Cela implique un autre statut pour les associations. Elles ont engagé une course contre la montre pour fournir les documents nécessaires à l'ouverture d'un compte dans une banque à Djeddah afin de payer les agences de voyages locales avec qui elles vont travailler. Les premiers départs pour la Mecque de Mayotte étaient prévus entre les 02 et 03 juin, ils seront très probablement reportés de quelques jours.