108 personnes décédées le mois dernier selon l’Insee. Soit une moyenne de 3 à 4 décès par jour. La surmortalité se confirme donc à Mayotte qui est aujourd’hui l’un des départements français les plus touchés par le phénomène.
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Si l'on compare à l’année dernière, on constate une progression de 30%.
En effet, en 2019, à la même période on avait comptabilisé 83 décès.
La majorité des personnes décédées ont moins de 64 ans . Les plus de 75 ans représentent 40% des décès recensés entre le 1 mars et le 6 avril.
Ces drames surviennent en pleine période de confinement avec une circulation quasi nulle et peu d’accidents.
Alors comment expliquer ce phénomène ?
Le premier élément à retenir est que la majorité de ces décès ont lieu à domicile. 61 personnes sont mortes dans leur lit cette année. Contre 49 en 2019.
Ces éléments font évidement penser à la double crise sanitaire qui frappe actuellement Mayotte.
Le coronavirus mais surtout à la dengue. La maladie transmise par les moustiques a officiellement touché plus de 2500 malades. Et bien plus en réalité. Car beaucoup ont préféré rester à domicile pour se soigner avec la médecine traditionnelle.
Ce qui n’empêche pas les services des l’hôpital d’être submergés par les patients de la dengue. Avec de nombreux cas sévères liés à des pathologies déjà présentes chez ces malades.
La principale difficulté sera de savoir quel pourcentage de ces morts silencieuses est lié à la dengue et combien au coronavirus.