Une véritable frénésie d’engagements s’est emparée des candidats dans cette dernière semaine de campagne, aussi bien du côté du président sortant que de ses opposants.
Dans chaque île de l’archipel, les uns et les autres annoncent des constructions de routes, d’hôpitaux, d’écoles, de ports de pêche. Le président Mohamed Solih a fait installer à l’arrache de l’éclairage public dans un atoll, un boulevard dans un autre, il vient de promettre un nouveau ferry pour transporter les récoltes des agriculteurs vers la capitale. Le montant des promesses dépasse de loin les capacités budgétaires de l’Etat.
Des observateurs de l’économie relèvent un fait plus inquiétant : la banque centrale a fait imprimer de la monnaie en grande quantité. Elle avait commencé à le faire durant la crise Covid, mais aujourd’hui rien d’autre que la campagne électorale ne justifie de faire tourner la planche à billets, au risque de dévaluer la monnaie nationale, la roupie maldivienne, et d’aggraver l’inflation.