Samedi, pour la 5ème fois en une semaine les manifestants ont essayé en vain de rejoindre la place du 13 mai. Ils ont été repoussés à coups de grenades lacrymogènes. L’ancien président Marc Ravalomanana a lui-même été légèrement blessé à la jambe. « Nous ne reculerons pas malgré les répressions et la violence » déclare le collectif.
L’autre ancien président lui aussi candidat, Hery Rajaonarinamampianina, a demandé aux Malgaches de « se lever partout dans la grande île ». Il considère que ce n’est plus seulement un mouvement pour obtenir des élections libres et transparentes, mais aussi « contre la pauvreté, la cherté de la vie et les coupures d’électricité …» Autant de maux dont a souffert la population depuis longtemps y compris sous son mandat.
Si la journée de dimanche a été calme, ponctuée par des prières pour la paix dans les églises, ce lundi s’annonce encore une fois agité. La dernière tentative de médiation du FFKM, le conseil des Églises chrétiennes, n'a pas abouti. Des candidats ont quitté la salle pour protester contre l’emploi de la force et l’interdiction de manifester.