Projet ERASMUS : promouvoir la mobilité européenne chez les jeunes Mahorais de plus en plus isolés. (Said Ali Abdillah- CRIJ)

Le Centre Régional d’Information Jeunesse (CRIJ) de Mayotte a organisé, au Conseil départemental,
un séminaire destiné à promouvoir la mobilité locale  dans le cadre du projet Erasmus Plus Jeunesse.
Said Ali Abdillah, référent mobilité au CRIJ explique les enjeux et l'intérêt de ces programmes
Said Ali Abdillah, référent mobilité au CRIJ Mayotte : On a fait venir des jeunes belges pour travailler sur un certain nombre de thématiques destinés à favoriser la mobilité des jeunes et surtout insister sur ce qu' on appelle la dimension interculturelle c'est à dire faciliter le dialogue entre les différentes cultures de manière à ce qu'on puisse vivre en harmonie.
Et de ce fait, il y a eu plusieurs interventions, notamment, les interventions du Conseil départemental pour marquer sa solidarité par rapport à notre démarche.

La mobilité européenne, une solution à l'isolement des jeunes Mahorais

Ensuite, il y a eu un discours du président du CRIJ. Il y a eu un autre discours du côté des services de  l' Etat qui nous présentait la préfecture justement pour insister sur l' importance de la mobilité européenne notamment chez nos jeunes mahorais qui sont de plus en plus isolés  par rapport à cette dimension géographique qui ne nous favorise pas et donc la mobilité européenne est une réponse pour faire en sorte que les gens puissent bénéficier de plus en plus des opportunités mises à disponibilité par l' Europe.

L'Europe finance des projets bien ficelés

Pour tous les jeunes européens, la mobilité reste un défi immense, je pense qu'il l'est d'autant plus pour les jeunes mahorais, à savoir que ce n’est qu'à partir de 2014 que les jeunes mahorais ont la possibilité de bénéficier de ce dispositif là. Par exemple, il y a dans le cadre du programme
Jeunesse - Sport Erasmus Plus, il y a la possibilité d’envisager des projets d’échanges des jeunes qui consistent à aller dans un pays et de revenir, ce sont des programmes de réciprocité.
On va partir sur plusieurs thématiques, ça peut être des thématiques environnementales, des thématiques sur l’apprentissage culinaire, enfin sur la culture d’une manière générale pour qu'on puisse apprendre des uns des autres. On est dans le domaine de l’éducation non formelle.

Ce qui est positif pour nous à Mayotte, c'est qu’il n’y a pas de critères de qualification, de diplômes.
Il suffit d’être motivé et d’avoir un projet de mobilité qui tient la route et, ensuite, l’Europe est là pour financer à partir du moment où il y a des gens qui sont compétents pour rédiger le projet et suivre le cheminement qu’il faut.

EMMANUEL TUSEVO :  Vous connaissez notre difficulté à Mayotte, ça viendra, Paris ne s'est pas construit en un jour, mais vous connaissez notre difficulté au niveau de la conception de projets, alors vous les responsables de ces programmes ici à Mayotte, est-ce que vous avez prévu  une cellule d' accompagnement dans l' élaboration des projets ou pas? Qu'est ce qui est prévu pour concrétiser ce bel idéal ? 
 
Said Ali Abdillah, référent mobilité au CRIJ Mayotte : Merci pour cette question. C'est vrai que  le CRIJ est un des rares organismes à pouvoir bénéficier des formations mises en place  au ERASMUS PLUS. Je ne sais pas si je peux me permettre, le mot est trop prétentieux mais nous avons cette expertise de pouvoir accompagner des gens à déjà faire la démarche  de s'inscrire sur la plate forme Erasmus Jeunesse de manière à ce qu' ils puissent avoir un numéro d' identification leur permettant après d' envisager des projets de mobilité et en même temps, nous sommes en capacité de leur montrer les formulaires qu' il faut et expliquer toutes les démarches  nécessaires pour montrer des projets de A à Z. Mais,il faut qu' il y ait une volonté de la part de l' association,qui va booster un projet , de s'engager. On ne fera pas à la place mais on est là pour soutenir, pour appuyer techniquement.

 Enjeu très important à Mayotte au niveau de l'éducation des jeunes.

Dans le programme ERASMUS Plus, il y a deux volets, il y a deux agences : une agence Education Formation dont le siège se trouve à Bordeaux et une agence Jeunesse et Sports,c'est à dire dans le domaine de l’éducation non formelle, qui se trouve à Paris.

Un budget de 14 milliards sur la période de 2014 - 2020

Au niveau du budget, il y a en tout un budget de 14 milliards sur la période de 2014 - 2020 et sur ce montant là, il n’y a que 10% qui sont destinés au volet jeunesse et Sports. Ca veut dire que sur le volet Education- Formation , il y a beaucoup de possibilités mais toujours faut- il que l’éducation nationale, les établissements s’engagent parce que les gens pourraient, à travers ce dispositif, bénéficier des possibilités d'aller faire des séjours de 2 mois, 3 mois en terme de stages, en terme
d' apprentissage linguistique, etc.

Mobilité européenne et Service Volontaire Européen

Le dispositif Service volontaire européen est un dispositif pris en charge à plus de 90% pour justement  des jeunes  qui n’ont pas d’expérience afin qu'ils puissent en acquérir en apprenant avec quelqu'un qui est désigné pour les accompagner à monter en puissance, en compétences. Ce sont des dispositifs qui existent et qu' on a expérimenté . Il y a un jeune qui était suivi par nous et qui est parti en Roumanie dans une structure associative Jeunesse et il s'occupe des enfants en accompagnement pour les activités d’animation et le bilan qui est fait est très satisfaisant.

Contact : 
Au rond point de Cavani
Tél : 0269 61 28 17
Référent mobilité :Abdillah   Saidali

REPORTAGE : EMMANUEL TUSEVO DIASAMVU