La protection des forêts, un enjeu vital pour Mayotte

95% des zones défrichées à Mayotte sont des propriétés privées. C’est un record en France. L’UICN, Union Internationale pour la Conservation de la Nature s’inquiète de l’avenir de la forêt de Mayotte.
 
Les plantations de bananiers et de maniocs prennent progressivement la place des arbres fruitiers et nourriciers traditionnels.  
Devant ce défrichement à grande échelle, l’UICN propose l’agroforesterie : concilier l’agriculture et la forêt. L'agroforesterie consiste en l’association sur une même parcelle, d’une activité de production annuelle (culture, pâture) et d’une production à plus long terme (bois, fruitier…). Le GEVES, Groupe d'Etude et de contrôle des Variétés Et des Semences définit l’agroforesterie comme étant "un système dynamique de gestion des ressources naturelles reposant sur des fondements écologiques qui intègrent des arbres dans les exploitations agricoles et le paysage rural et permet ainsi de diversifier et de maintenir la production afin d’améliorer les conditions sociales, économiques et environnementales de l’ensemble des utilisateurs de la terre".
Elle participe également à la préservation de l’environnement : préservation de la ressource en eau, protection des sols contre l’érosion, amélioration des échanges de matières organiques et minérales entre les différentes couches du sol et du sous-sol, diminution des produits chimiques...
La déforestation a des conséquences déjà visibles à Mayotte. Les sols s’appauvrissent et l’érosion s’accélère.