Sur quoi s’est joué le scrutin de dimanche ?

Le second tour des élections municipales a montré que les Mahorais peuvent et savent se mobiliser. Contre toute attente plus de 74% des électeurs se sont rendus aux urnes.
En effet, avec la crise du coronavirus, la classe politique locale craignait un taux d’abstention record, il n’en est rien.

Ce scrutin a mis en exergue plusieurs enseignements. Il n’était pas bon d’être femme dimanche 28 juin au second tour des municipales.
Sur les sept candidates tête de liste, sept ont été battues. Et parmi les  sept, deux étaient déjà en postes à savoir Anchya Bamana à Sada et Roukiya Lahadji à Chirongui. 

Il n’était pas non plus bon d’êtres maires sortants ce dimanche, cinq maires n’ont pas été renouvelés dans leur mandat, et pas des moindres ; il s’agit d’Anchya Bamana, Roukiya Lahadji (72 voix d’écart), mais aussi Mohamed Majani, maire de Mamoudzou, tout comme le maire d’Acoua Ahmed Darouéchi et Harouna Colo, maire de M’tsamboro.

Enfin il n’était pas bon non plus d’être soutenu par la République en marche.
En effet tous les candidats soutenus par le parti de la majorité présidentielle ont été rejetés. C’est le cas de Harouna Colo à M’tsamboro, Mohamed Majani à Mamoudzou, Roukiya Lahadji à Chirongui, Ousséni Maandhui à Pamandzi et Zaïnaba Ridhoi à Chiconi.

A ce jeu, Roukiya Lahadji, femme, maire sortante et soutenue par la république en marche, perd à tous les coups. Et à l’issue du vote et à la publication des résultats, celle qui a passé 12 ans à la tête de la mairie de Chirongui a reconnu la victoire de son adversaire et toute humilité.