Reprise du travail à la prison de Majicavo

Prison de Majicavo
Après plusieurs jours de refus de reprendre le service, les surveillants de la prison de Majicavo ont repris leur poste ce matin. Plusieurs échanges ont eu lieu avec Muriel Guégan, la directrice interrégionale des services pénitentiaires de l’Outre-mer. Augmenter la sécurité au sein de l’établissement, diminuer la surpopulation, les demandes des syndicats ont obtenus un accueil favorable.

Des hommes choqués, en état de sidération… Cinq jours après la mutinerie des détenus de Majicavo, beaucoup de surveillants de la prison sont encore traumatisés. Une équipe de psychologues est arrivée sur place pour leur permettre de verbaliser leur souffrance.

Hier, c’est la représentante de l’administration carcérale qui était à leur chevet. Muriel Guégan a échangé avec l’intersyndicale Fo justice, CFDT, CGT, UFAP UNSA qui ressort plutôt satisfaite de cette réunion.

«Nous avons proposé des mesures qui ont attrait à la sécurité structurelle de l’établissement, mais également pour le personnel mahorais au long terme. Cette crise ne doit pas s’arrêter trois jours après.»

Vincent PARDOUX - secrétaire régional FO justice Réunion – Mayotte.

  • Désengorger et sécuriser le bâtiment

Des demandes accueillies plutôt favorablement. Des aménagements de sécurité vont être réalisés rapidement. Côté surveillants, les effectifs vont être doublés à chaque étage le temps que la situation se rétablisse. Les syndicats locaux se félicitent d'avoir obtenu des transfèrements de détenus vers la Réunion et l'Hexagone. Combien ? Pas de réponse à ce sujet.

  • 30 nouveaux détenus incarcérés en 5 jours

Pour les syndicats, il faudrait envoyer près de 200 prisonniers vers l'extérieur. En effet, le centre de détention où ont eu lieu les violences de la semaine dernière, compte actuellement 327 détenus pour 114 places. Un chiffre qui augmente presque chaque jour. Depuis samedi, une trentaine de détenus sont venus gonfler les effectifs de la prison.

  • De nouveaux renforts

Il aura donc fallu ces violences pour voir enfin le personnel de Mayotte obtenir gain de cause après des années de lutte. Pour l’heure l’enquête visant à déterminer les meneurs est toujours en cours. Après les renforts venant de la Réunion, une équipe régionale d'intervention et de sécurité, (ERIS) est arrivée dès hier.