Revue de presse du 14 mai

L’actualité aux Comores est marquée par le retour de l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi.

COMORES

L’actualité aux Comores est marquée par le retour de l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi.
Une foule importante est venue accueillir Sambi à l’Aéroport de Hahaya, samedi. Sa popularité semble intacte malgré une longue absence du pays.  L’ancien président prend un risque à revenir aux Comores alors que le parlement a sorti un rapport d’enquête faisant état de détournements massifs sous sa présidence. Il s’agit de l’affaire de « la citoyenneté économique », des milliers de passeports comoriens ont été vendus et une grande partie des recettes ne seraient pas entrées dans les caisses de l’Etat. Dès son arrivée Ahmed Abdallah Sambi a fustigé la réforme constitutionnelle voulue par le président Azali Assoumani, qui arrête la présidence tournante. « Cela n’apportera rien de bon pour ce pays » a-t-il dit.
Aux dernières nouvelles, il serait convoqué à la gendarmerie ce mardi 15 mai et empêché de rejoindre Anjouan, l’aéroport de Moroni a même été fermé hier dimanche pour interdire son départ.

COMORES

Une riposte de propagande des partisans d’Azali sur les réseaux sociaux.
On a pu voir sur FaceBook un post rappelant que des anciens présidents sont en prison par exemple en Corée du Sud et au Brésil, et que Nicolas Sarkozy  est lui-même poursuivi. Pour bien se faire comprendre, les auteurs du message l’ont accompagné d’une photo de l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi. 

COMORES - MAYOTTE

L’affaire de Mayotte reste d’actualité. Le président du « comité Maoré » demande au gouvernement comorien d’aller plus loin que les simples déclarations.

« Nous soutenons la position du gouvernement. Il ne faut surtout pas lâcher, ne pas accepter le diktat et les intimidations de la France” dit Faouzi Ahamada, président du « Comité Maoré ».
Selon lui, il ne suffit pas de dire « le droit est avec nous », il faut passer aux actes et porter l’affaire auprès des instances internationales - Nations Unies, Union Africaine, SADEC – qui reconnaissent Mayotte comme comorienne, et « pourquoi pas devant la Cour Pénale Internationale » dit-il.
Le militant de la cause « Mayotte Comorienne » suggère que le gouvernement organise une journée ville morte pour sensibiliser l’opinion internationale.


MADAGASCAR

La mobilisation contre le pouvoir ne faiblit pas à Madagascar.
La place du 13 mai à Antananarivo est toujours occupée par les partisans de l’opposition réclamant la destitution du chef de l’Etat. Il a été question, avant de week-end d’une marche sur le palais présidentiel mais l’option a vite été abandonnée. « Il n’est pas question d’avoir de nouveaux martyrs » disent les leaders de la mobilisation. Ils font référence à deux précédents sanglants en 2009 et en 1991, quand la garde présidentielle avait tiré sur la foule causant de nombreuses victimes.
On attend toujours une décision de la Haute Cour Constitutionnelle qui doit se prononcer sur une demande de destitution du président Hery Rajaonarinamampianina.
L’Union Africaine se dit optimiste sur un éventuel accord politique, un avis que ne partagent pas les 73 députés d’opposition.

TANZANIE

La Tanzanie est en « alerte  Ebola » à ses frontières.
Le virus Ebola, très meurtrier, a refait son apparition depuis une dizaine de jours dans le nord de la République Démocratique du Congo. La Tanzanie, tout comme le Kenya ont réactivé les mesures de prévention eux frontières. A l’aéroport de Nairobi, par exemple, les guichets d’immigration sont équipés de caméras thermiques pour détecter toute fièvre suspecte sur les passagers.

LA REUNION

Les personnels hospitaliers de la Réunion ont réussi à faire reculer l’administration à propos des primes.
Le conflit portait sur la suppression de l’indexation outremer sur certaines primes, appliquée sans prévenir  et faisant perdre jusqu’à 200 euros par mois aux agents. Les syndicats se sont mobilisés. Soutenus par la députée – ex ministre – Erika Bareigts, ils ont obtenu la tenue d’une rencontre à la préfecture à l’issue de laquelle la mesure a été levée en attendant une prochaine rencontre de négociation.

SEYCHELLES

La population des Seychelles s’approche doucement des 100 000 habitants.
Il y a 95 843 habitants aux Seychelles selon le dernier recensement. Le chiffre de 100 000 pourrait être atteint en 2020. Alors que généralement  dans le monde, il y a plus de femmes que d’hommes, aux Seychelles c’est l’inverse. Cela est dû à la main d’œuvre immigrée, essentiellement masculine, qui vient du Sri Lanka, du Pakistan ou de l’Inde pour travailler dans les services et la construction, des métiers délaissés par les Seychellois. Autre particularité : Il y a beaucoup plus de mariages entre étrangers qu’entre Seychellois. Par exemple en 2017, il y a eu 2367 mariages étrangers et seulement 454 par les locaux ; tout simplement parce que les Seychelles sont devenues une destination romantique; Les touristes y  vont pour se marier.