Le tour de l'actualité de la région océan indien
REUNION
Le Journal de l’Ile de la Réunion évoque la colère des éleveurs de poulets.« Tout est fait selon eux pour privilégier les importations » … » Celles-ci auraient triplé entre 1994 et 2016, passant de 7 000 à 21 000 tonnes. Alors que dans le même temps, la production locale n'aurait que doublé (de 6 000 à 13 000 tonnes). »
« Les importateurs sont accusé de privilégier les “produits de dégagements”, les pièces de qualité médiocre, non commercialisées en métropole, peu recommandables pour la santé, vendues à bas coûts ».
« La DAF a été accusée de partialité dans ses contrôles. Les petites exploitations seraient sous pression alors que seulement 5 % des importations seraient contrôlées. »
« Quant aux collectivités locales en quête d'économies, elles ne joueraient pas le jeu de la production péi. “Il est urgent de prévoir dans le cahier des charges des commandes alimentaires, un approvisionnement dans un rayon de 100 km maximum »
Les éleveurs reçoivent le soutien de la députée Huguette Bello.
COMORES
Lors d’une session plénière qui s’est tenue à l’Assemblée Nationale des Comores ce vendredi après-midi, une grosse bagarre a éclaté entre les élus du parti Juwa et ceux de l’UPDC. (Juwa est le parti de l’ancien président Sambi, et l’UPDC celui de son successeur Ikililou, dont le candidat a été battu aux dernières élections par Azali)
Une photo de cette bagarre est publiée sur le site « Comores-Infos », on y voit une mêlée confuses de parlementaires en train de s’agripper, certains en boubou et d’autres en costume cravatte.
« A l’origine de la baston » dit le site : « l’exclusion d’un Conseiller du parti Juwa qui aurait trafiqué son identité ».
Il s’en est suivi une situation confuse qui a donné lieu à des affrontements à coup de poings et de pieds entre les Députés de l’Assemblée des Comores.
MADAGASCAR
L’affaire Claudine Razaimamonjy continue d’agiter la presse malgache. Il y en a plein les journaux. Si vous avez manqué le début il s’agit de cette femme d’affaire très connue et réputée très riche, propriétaire - entre autres – d’un granf hôtel d’affaire près de l’aéroport d’Ivato, et surtout conseillère spéciale du président de la république. Accusée dans une affaire de corruption, elle a été arrêtée en pleine rue la semaine dernière et embarquée sans ménagement en garde à vue.
Le feuilleton continue car il y a eu un rebondissement :
A l’issue de la garde à vue, quand les juges d’instruction ont prononcé le placement en prison , Claudine Razaimamonjy. s’est évanouie.
Claudine Razaimamonjy a été évacuée du palais de justice sur une civière et sous forte escorte policière. Direction les urgences de l’hôpital< ; Une source médicale a fait savoir qu’elle souffre d’une hypertension artérielle.
Elle est inculpée de favoritisme dans l’attribution de ces marchés publics, détournement de deniers publics, abus de fonction et blanchiment d’argent
Quoiqu’il en soit pour Midi Madagascar : « L’arrestation de la dame et sa mise en garde vue ont suscité l’approbation de l’opinion qui a salué le courage du DG du Bianco et sa ténacité » (Le BIANCO est l’organisme qui lutte contre la corruption à Madagascar)
L’express émet quelques doutes : « Si tout le monde souhaite l’indépendance de la Justice, l’arrestation de tous les délinquants financiers et les auteurs de corruption, il faut que cela se fasse dans une totale autonomie sans relent politique ».
Quand au chef de l’Etat, Hery Rajaonarimampianina, qui a visiblement lâché sa conseillère pour faire un exemple ; il n’a rien déclaré sur ces événements. Mais lors de l’inauguration d’un institut de technologie vendredi, tout le monde a noté sa petite phrase : « Ce pays a besoin de personnes compétentes, patriotes, déterminées à lutter contre la corruption et à amorcer le développement ».
Dans les journaux malgaches on reparle des « Dahalo ». Les Dahalo ce sont les voleurs de zébus qui sévissent dans le sud de la grande-ile. Ce sont des bandes organisées, puissantes, équipées de kalachnikov qui tiennent tête aux forces de l‘ordre et sèment la terreur dans les villages.
L’express rapporte que « ces bandits de grand chemin ont tué deux personnes et dérobé une centaine de zébus à Amboasary-Sud ». C’est une région à l’ouest de Fort Dauphin, dans l’extrème-sud de Madagascar.
Le journal rappelle que pourtant « Les forces de gendarmerie avaient arraché au forceps la reddition de près de 4000 prétendus bandits de grand- chemin, fin 2014. La paix s’était rétablie dans les 26 communes ». Ensuite, un regain de violence a été signalé.
Les villageois se sont organisés en milices, avec la bénédiction de la gendarmerie. La gendarmerie malgache a payé un lourd tribut dans la lutte contre les « Dahalo ».
Seychelles
« Les récifs coralliens des Seychelles sont gravement en danger » dit « Seychelles News Agency ». C’est la conséquence des dommages subis lors du réchauffement El Niño l'année dernière et de l'effet général du changement climatique.
Un biologiste marin explique « Le niveau de blanchissement des coraux actuellement est similaire à la catastrophe de blanchiment qui s'est produite en 1998, lors de laquelle jusqu'à 97 pour cent des coraux dans certaines zones ont été blanchis ce qui a eu pour conséquence pour de nombreux récifs autour des îles de s'effondrer ».
« Le corail blanchi continue de vivre, mais sans ses algues symbiotiques colorées, il perd la majeure partie de sa source alimentaire et devient extrêmement vulnérable aux maladies, aux prédateurs et aux organismes envahissants comme les algues et les éponges. Si la température de l'eau reste élevée, le corail va mourir ».
Nature Seychelles, une organisation non gouvernementale locale, a lancé le premier programme scientifique de restauration. En prenant des coraux qui ont survécu au blanchiment de 1998, l'organisation a cultivé plus de 45 000 fragments de coraux dans des pépinières sous-marines et a planté une zone dégradée dans la réserve spéciale de l’Ile Cousin couvrant la taille d'un terrain de football.
Pour un état insulaire comme les Seychelles, les récifs coralliens sont extrêmement importants car ils contribuent aux deux secteurs les plus importants de l'économie du pays: le tourisme et la pêche.
MAURICE
Hier c’était la fête de la plage, le « Beach Fun Day » à Mont-Choisy. Cela se trouve dans la zone très touristique de Grand-Baie dans le nord de l’île.
C’est une initiative du ministère du tourisme.
L’idée est de mettre à la disposition de la population mauricienne, à des prix très abordables, des activités nautiques normalement réservées aux touristes.
Ainsi des centaines de mauriciens ont pu profiter de tours en catamaran, de trajets à bord de bateaux à fond de verre, du parachute ascensionnel , des promenades à bord d’un sous-marin, ect…
Tout cela en musique avec quatre groupes locaux interprétant du séga ou de la musique indienne.
Une belle initiative pour que la population mauricienne profite des produits touristiques et se sente concernée par ce secteur très important dans l’économie du pays.