Revue de presse régionale

REUNION

Les journaux parlent tous d’une nouvelle affaire de terrorisme.
Deux policiers ont été légèrement blessés hier matin à Saint Benoit dans l’Est de l’Ile par un homme "soupçonné de radicalisation" qui leur a tiré dessus lors de son interpellation, a annoncé la préfecture de l'île.
"L'intervention du groupe d’intervention de la police nationale (GIPN) a eu lieu vers 06H00. L'homme a refusé de se rendre et a tiré au fusil sur les forces de l'ordre", les policiers ont "riposté" et "maîtrisé l'assaillant", un homme d'une vingtaine d'années. Sa mère a également été interpellée pour être interrogée.
On a retrouvé des armes dans l’appartement.
La section antiterroriste du parquet de Paris a été saisie.
Agé d'une vingtaine d'année, l'agresseur se serait converti assez récemment à l'islam. Il vivait avec sa mère dans un appartement situé au premier étage d'un immeuble de Saint-Benoît.
"C'est quelqu'un de très discret, qui ne fréquentait pas grand monde et qui n'a jamais fait d'histoire", témoigne une voisine. "On a bien vu qu'il s'était laissé pousser la barbe depuis quelques temps, mais on n'y a pas prêté attention plus que ça", confie un jeune homme.
Une filière jihadiste, la première en outre-mer, avait été démantelée à La Réunion en juin 2015. La filière était dirigée un prédicateur salafiste de 21 ans surnommé "l'Égyptien". Il a été interpellé en juin 2015 et transféré à Paris, où il a été mis en examen et incarcéré.
Selon les chiffres de la préfecture de La Réunion, une centaine de personnes soupçonnées de radicalisation est recensée dans l'île.
 

MADAGASCAR


Le Syndicat des agents pénitentiaires haussent le ton par rapport à l’affaire Claudine Razaimamonjy. Au cours d’une conférence de presse organisée hier, les leaders ont annoncé que la loi a été bafouée depuis le début de cette affaire, explique Midi –Madagascar.
Israël Ravalison, vice-président du Syndicat a expliqué la procédure légale. « Un prévenu doit systématiquement passer par la prison après l’annonce de son placement sous mandat de dépôt par les juges. C’est le médecin de la prison qui devrait décider de son évacuation sanitaire. Pour le cas de Claudine Razaimamonjy, cette procédure n’a pas été respectée 
L’hôpital n’est pas une prison. Toutes les prisons disposent d’une infirmerie. Elle doit donc poursuivre son traitement médical à l’infirmerie car l’évacuation sanitaire ne peut pas durer indéfiniment ».
Continuant sur sa lancée, le syndicaliste pénitenciaire déclare que « la prison n’est pas réservée uniquement pour les pauvres. Tout le monde doit bénéficier d’un traitement égalitaire devant la loi ».    
Par ailleurs,  un haut responsable au niveau de l’hôpital a démenti l’information selon laquelle Claudine Razaimamonjy  n’est plus à l’hôpital. Selon ses dires, « elle poursuit toujours son traitement médical au service Neuro-chirurgie, à la chambre 216 ».
 
Pour l’heure,  écrit Midi-Madagascar, personne n’a pu vérifier si Claudine Razaimamonjy se trouve réellement sur un lit d’hôpital. Et le journal conclut : « Les responsables devraient jouer la carte de la transparence, ne serait-ce que pour mettre fin aux polémiques. »

COMORES

« Al Watwan » s’intéresse aux véhicules de fonction du gouvernorat de la Grande Comore. : « Où sont passés les 6 voitures achetées par l’éxécutif de Ngazidja » ? 
« Un commissaire du gouvernorat de Ngazidja faisant du stop, un autre, suant sang et eau parce que poussant une voiture tombée en panne en plein milieu de la chaussée, des histoires comme ça sont légion. Et dans un pays où être chef équivaut souvent à avoir une grosse cylindrée, disons pour faire court, que cela fait tâche. Nos chers commissaires se sont-ils découvert une fibre écolo? Ou est-ce juste une affaire de moyens ? Mais où sont donc passés les six véhicules achetés par le gouvernorat et exonérés de taxes douanières ?
 
Le commissaire en charge des Finances, Said Ahmada Youssouf, répondant aux questions d’Al-watwan concernant le parc automobile de l’exécutif de l’île de Ngazidja dira simplement «qu’il n’existait pas », pour finalement se souvenir que oui, ces véhicules sont placés en location vente.
Une chose (ou deux) serait sûre. Le gouverneur aurait dans son escorte  une Tucson et une autre serait attribuée à la première dame de l’île. Il est vrai qu’une première dame qui fait du stop, ça fait tâche. Les commissaires, eux, peuvent continuer à marcher… 
 

SEYCHELLES

Seychelles News Agency salue les bonnes performances de la compagnie Air Seychelles qui a vu son nombre de passagers augmenter de 12,4 % de janvier à mars, puisqu'elle a transporté plus de 143 000 passagers, contre 128 000 au cours de la même période en 2016.
Ce sont surtout les vols intérieurs qui expliquent cette augmentation du trafic
Air Seychelles a multiplié ses vols quotidiens entre l'île principale Mahé et Praslin, la deuxième île la plus peuplée.
En ce qui concerne le réseau international, les vols vers Abu Dhabi, ainsi que vers Johannesburg ont été les plus fréquentés.

SEYCHELLES

Aux Seychelles on a l’habitude des inaugurations d’hôtels, mais là hier on a coupé le ruban pour inaugurer une prison. Une prison toute neuve à côté de la capitale Victoria. L’Etablissement est destiné à recevoir les détenus en préventive, ceux qui n’ont pas encore été jugé. Jusqu’à présent les autorités judiciaires se débrouillaient comme elles pouvaient pour ne pas mélanger les prévenus et les condamnés. Maintenant c’est plus simple. Il y a actuellement 430 détenus aux Seychelles selon l’agence Seychelles News Agency.
 

TANZANIE


La représentante du PNUD en Tanzanie (le Programme des Nations Unies pour le Développement) a été expulsée du pays. Les journaux commentent cette décision assez rare d’expulser une diplomate. Elle s’appelle Awa Dabo, originaire de Gambie. Cela s’est passé très rapidement, elle a à peine eu le temps de faire ses valises et a été amenée à l’aéroport sous escorte.
Que s’est il passé ?  Officiellement les autorités reprochent à la diplomate d’avoir de mauvaises relations de travail avec les employés de l’institution. Mais cette explication ne tient pas la route, car c’est l’affaire des Nations Unies et non pas du gouvernement tanzanien.
La vraie raison non avouée, mais évoquée dans beaucoup de journaux y compris le site de la BBC ; c’est que le PNUD s’est intéressé d’un peu trop près aux élections générale de 2015 à Zanzibar, au cours desquelles des fraudes massives ont été organisées pour faire gagner le parti au pouvoir. Elles ont été dénoncées par les Etat-Unis et l’Union Européenne ; mais le gouvernement a fait la sourdre oreille. Le représentante du PNUD vient donc de faire les frais de cette affaire.