L’IEDOM a sorti il y a peu son rapport annuel 2016 sur Mayotte. Comme pour les années précédentes, on y trouve les mêmes constats négatifs sur le développement, résumés par cette phrase :
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« l’économie mahoraise tarde à trouver le bon rythme de croisière qui lui permettrait de tendre vers une croissance durable ».
Et pourtant, on y apprend que le dernier taux de croissance mesuré malgré nos moyens dérisoires, celui de 2013, s’élevait à +7,9%, à la suite d’un rythme de croissance annuelle moyenne de +8,7% entre 2005 et 2011. Un taux de croissance que nous envieraient les pays émergents les plus en vue : Le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud appelés BRICS.
On nous explique aussi que notre PIB/habitant est supérieur à celui de l’Afrique du Sud et à celui de Maurice, et à peine moins élevé que celui des Seychelles, ces 3 pays rangés parmi les pays les plus développés d’Afrique.
Alors, ne comparons pas avec des pays qui ont connu ou qui connaissent de fortes croissances économiques comme les dragons des années 80 (Corée du Sud, Singapour, Hong Kong, Taïwan) ni même avec les BRICS. Contentons-nous de regarder ce qui se passe à Maurice, aux Seychelles, au Sri Lanka. Puis en Tanzanie, au Kenya, en Ethiopie, au Rwanda, ou un peu plus loin en Angola, au Botswana, au Ghana ou au Nigéria. Quand ces pays connaissent une bonne croissance économique, cela se traduit au minimum par des investissements publics dans les infrastructures qui, à leur tour attirent et facilitent les investissements privés, et on y voit se développer des ports, des aéroports, des hôtels, des marinas et des fronts de mer, des bâtiments publics et privés, des zones d’activité économique, des réseaux routiers, d’assainissement ou de communication, des compagnies aériennes et maritimes, des équipements sportifs, culturels ou commerciaux, des universités, des hôpitaux, des musées, des banques, un nouvel urbanisme plus intelligent, etc.).
A Mayotte, il manque les infrastructures les plus basiques, ce qui fait que nous ne serions même pas capables d’accueillir les jeux des îles de l’Océan Indien, ni même une conférence internationale. Où est donc passée la richesse créée pendant toutes ces années de forte croissance économique ? Engloutie ailleurs que dans le développement de l’île ?
Cela me rappelle un vieil article du Monde Diplomatique parlant d’économie de comptoir en Nouvelle Calédonie à la fin des années 80 et qui appelait cette économie « une machine à privatiser l’argent public ». Tiens, tiens : « une machine à privatiser l’argent public » ? Et si c’était justement cela l’économie mahoraise ?
Et pourtant, on y apprend que le dernier taux de croissance mesuré malgré nos moyens dérisoires, celui de 2013, s’élevait à +7,9%, à la suite d’un rythme de croissance annuelle moyenne de +8,7% entre 2005 et 2011. Un taux de croissance que nous envieraient les pays émergents les plus en vue : Le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud appelés BRICS.
On nous explique aussi que notre PIB/habitant est supérieur à celui de l’Afrique du Sud et à celui de Maurice, et à peine moins élevé que celui des Seychelles, ces 3 pays rangés parmi les pays les plus développés d’Afrique.
Alors, ne comparons pas avec des pays qui ont connu ou qui connaissent de fortes croissances économiques comme les dragons des années 80 (Corée du Sud, Singapour, Hong Kong, Taïwan) ni même avec les BRICS. Contentons-nous de regarder ce qui se passe à Maurice, aux Seychelles, au Sri Lanka. Puis en Tanzanie, au Kenya, en Ethiopie, au Rwanda, ou un peu plus loin en Angola, au Botswana, au Ghana ou au Nigéria. Quand ces pays connaissent une bonne croissance économique, cela se traduit au minimum par des investissements publics dans les infrastructures qui, à leur tour attirent et facilitent les investissements privés, et on y voit se développer des ports, des aéroports, des hôtels, des marinas et des fronts de mer, des bâtiments publics et privés, des zones d’activité économique, des réseaux routiers, d’assainissement ou de communication, des compagnies aériennes et maritimes, des équipements sportifs, culturels ou commerciaux, des universités, des hôpitaux, des musées, des banques, un nouvel urbanisme plus intelligent, etc.).
A Mayotte, il manque les infrastructures les plus basiques, ce qui fait que nous ne serions même pas capables d’accueillir les jeux des îles de l’Océan Indien, ni même une conférence internationale. Où est donc passée la richesse créée pendant toutes ces années de forte croissance économique ? Engloutie ailleurs que dans le développement de l’île ?
Cela me rappelle un vieil article du Monde Diplomatique parlant d’économie de comptoir en Nouvelle Calédonie à la fin des années 80 et qui appelait cette économie « une machine à privatiser l’argent public ». Tiens, tiens : « une machine à privatiser l’argent public » ? Et si c’était justement cela l’économie mahoraise ?