« On a un gros souci » dit-il, « on a peu de tests pour les élèves ». Rivo Rakotondravelo conteste les affirmations du recteur sur une pratique massive des tests dans les écoles. « On dirait qu’on attend que la courbe baisse pour dire ensuite qu’on est sorti d’affaire ».
Le syndicaliste enseignant estime que les communes n’assument pas leurs responsabilités : « On dit qu’elles doivent fournir du savon liquide pour le lavage des mains, mais bien souvent on se contente de nous donner un gros savon de Marseille à diluer avec de l’eau. Le nettoyage est fait certes, mais pour la désinfection on ne peut pas dire que c’est fait rigoureusement ».
S’agissant des enseignants absents, « ils sont plus nombreux qu’on ne le dit » affirme-t-il, «comment faire dans une école de 15 classes quand 6 ou 7 enseignants sont absents parce qu’ils sont positifs au Covid ? On doit se répartir les élèves. On n’enseigne plus, on fait de la garderie en prenant des risques ». «Qu’on nous comprenne bien » dit Rivo Rakotondravelo, « on ne se bat pas pour fermer des écoles, on se bat pour la sécurité des élèves et des enseignants ». Selon lui, « l’école à Mayotte va encore plus mal qu’avant la crise ».