A la découverte de la plus grande mangrove de Mayotte

A Poroani, une partie de la mangrove est dégradée. Mais les associations environnementales ne perdent pas espoir et travaillent pour la protéger.
A l’occasion de la Fête de la mer et des littoraux, la fédération Mayotte Nature Environnement a organisé une journée de découverte de la mangrove de Poroani. Une manière de sensibiliser les visiteurs sur les bienfaits de ce milieu naturel menacé à Mayotte.
Les palétuviers règnent en maître à Poroani. C’est ici que s’étend la plus grande mangrove de Mayotte. Et c’est dans cet enchevêtrement de branches que vit un écosystème riche et varié, comportant notamment des crabes et des oiseaux.
Un milieu méconnu, mais qui joue un rôle essentiel pour la protection de notre littoral.
La mangrove de Poroani, dans la baie de Boueni au sud de Mayotte est la plus grande du département.
 

La mangrove protège des vagues qui viennent du lagon et qui accélèrent l'érosion. La mangrove permet de filtrer la boue et les sédiments surtout en période de saison des pluies et d'éviter l'envasement du lagon et de la barrière de corail

Paul Clouet, animateur nature des Naturalistes de Mayotte


Ce dimanche, la fédération Mayotte Nature Environnement a ciblé un public jeune. Une vingtaine d’enfants a pris part à des animations ludiques. Objectif : connaître les éléments essentiels de la mangrove.
Cette journée a également été l’occasion de rappeler les menaces provoquées par les mauvais comportements des habitants.

Il faut en prendre en soin, on n'y pense pas forcément à la mangrove. On côtoie tellement les plages, que l'on ne fait pas attention à cette partie-là de la nature. Quand on se balade, on voie des déchets métalliques, plastiques dans la mangrove et ça nous fait penser qu'il faut la protéger, ne pas l'oublier

Danya Nahouda Hanaffi, participante et mère d'enfants participants

 
Paul Clouet (debout à droite) des Naturalsites de Mayotte a mené des animations pédagogiques autour des palétuviers et des animaux qui les habitent.

Les efforts de protection doivent continuer. Les associations environnementales ont quelques motifs d’espoir. Certaines espèces, comme le palétuvier rouge, gagnent du terrain dans les mangroves de l’île.