« Ce dossier ne tient pas debout, c’est une décision absurde, violente, dangereuse et humiliante pour la population de Mayotte » s’insurge Maître Askani Moussa défenseur de Mohamadi Attoumani alias « Alger ». Selon lui « toute la procédure est basée sur un dossier d’accusation sans preuves ».
Mohamadi Attoumani et Abdou Madoudine, reconnus coupables d’avoir organisé l’attaque nocturne de la gendarmerie de Sada fin janvier, ont tous deux été condamnés à 4 ans de prison ferme et incarcérés à la prison de Majicavo
S’agissant des sms échangés entre le co-accusé Abdou Madoudine et les jeunes délinquants qui ont mené l’attaque, l’avocat explique qu’ils sont consécutifs aux annonces du préfet disant que les gendarmes allaient forcer la levée des barrages : « Madoudine leur a simplement dit que dans ce cas, il faudrait contre-attaquer ». « Est-ce que l’on peut être condamné à 4 ans de prison pour ça ? » demande Maître Askani Moussa, « avec mon client condamné, c’est toute la population qui est condamnée ».
L’avocat indique avoir déjà fait appel, et demande la remise en liberté conditionnelle de Mohamadi Attoumani. Ce serait, selon, lui un motif d’apaisement car « il est hors de question de laisser un frère dans une telle situation ».