« Les élus ne sont pas en capacité d’aller plus loin, la population doit prendre la relève ! » tonne Safina Soula. La porte-parole du collectif des citoyens estime que son combat s’inscrit dans la continuité, « nous sommes la dernière génération des chatouilleuses ». « Est-ce que Mayotte est française ou non ?» demande-t-elle, déplorant « la passivité de l’Etat face à l’immigration irrégulière massive à Mayotte ».
« Darmanin a parlé, il a annoncé le démantèlement du camp de migrants africains de Cavani, mais nous n’avons pas de date » regrette Zalifa Ousseni au nom des habitants du quartier, « Darmanin a parlé…il doit agir ! ». « Cavani, c’est une honte » renchérit Safina Soula, « si Darmanin veut faire, alors allons y ».
Safina Soula indique que le blocage du service des étrangers de la préfecture se poursuivra jusqu’au démantèlement du camp de Cavani.
Les deux responsables ne veulent surtout pas que les réfugiés soient dispersés dans les différentes communes de l’île, « on ne veut pas se laisser envahir par des gens que nous ne connaissons pas » dit Safina Soula, « nous ne connaissons pas leur passé sanitaire, peut-être apportent-ils des maladies ».
Un rassemblement est prévu au stade de Cavani ce dimanche 21 janvier.