Jusqu’à vendredi se tient un salon itinérant destiné aux études et à l’apprentissage. Selon Saïd Mohamadi, ce salon insistera sur les formations : « beaucoup de jeunes ne sont pas en emploi à Mayotte alors que l’aérien, le médico-social, le BTP, et bien d’autres secteurs recherchent de la main d’œuvre… On ne va pas attendre que des gens viennent de l’extérieur pour développer le territoire alors qu’on peut le faire nous-mêmes ».
Saïd Mohamadi déplore des obstacles, à commencer par le nombre de jeunes qui n’ont pas de papiers, « c’est un problème auquel nous sommes confrontés quotidiennement mais ce n’est pas de notre ressort. Ce sont les services de l’Etat, la préfecture, qui doivent prendre leurs responsabilités ».
Mayotte se trouve au centre d’une région aux multiples activités, par exemple le projet gazier du Mozambique, mais notre jeunesse n’est pas suffisamment spécialisée.
Le président de l’AEJM pointe une autre réalité .
S’agissant du statut du centre universitaire, Saïd Mohamadi déplore que Mayotte ne dispose pas d’une université de plein exercice, mais d’un statut intermédiaire : « C’est à prendre ou à laisser. Je préfère que l’on prenne et que l’on continue à réclamer une véritable université ». Il relève cependant le bon niveau du CUFR, « les profs venant de l’extérieur sont impressionnés ».