Problèmes de financement, de sécurité et de mise au placard d’une partie des agents, principalement ceux qui sont sur le site de Doujani. Ils sont sept, sur dix agents, à avoir décidé d’exercer leur droit de retrait depuis fin décembre. Trois autres ont choisi de démissionner face à cette situation.
Les salariés que nous avons contactés, énoncent des faits graves, de harcèlement et d’agression sexuels qui auraient poussé la présumée victime à la démission. Informée, la direction aurait diligenté une enquête interne qui aurait conclu à un acte consenti entre les deux concernés.
En outre, l’UDAF connaît des difficultés financières qui ont des conséquences sur le fonctionnement de la structure notamment sur le site de Doujani. Les paiements de salaires sont échelonnés et les locaux manquent d’entretien car il n’y aurait plus de femme de ménage.
Pour travailler dans de bonnes conditions, les salariés se sont mis à effectuer le nettoyage en achetant eux-mêmes les produits de ménage. Il y aurait aussi des problèmes de voitures pour effectuer les enquêtes de terrains notamment sur les majeurs sous tutelles. Conséquences la juge de tutelle aurait retiré les mesures confiées à la structure.
Des conditions de travail difficiles et en l’absence de réponse de la part de leur direction, sur les difficultés financières, les salariés ont interpellé l’instance nationale, l’UNAF. Ils ont également avisé la DEETS, la direction de l’Economie, de l’emploi, du travail et de la solidarité sur la situation délétère de l’UDAF Mayotte.
Les démarches ne sont pas au goût de leur direction qui aurait convoqué les salariés en présence du président de l’UDAF en réunion. Une rencontre infructueuse estime les agents qui parlent d’abandon. La direction ne leur confierait plus de mission et ils n’auraient plus accès à leurs bureaux suite un changement de serrure du portail principal vandalisé lors d’un cambriolage.
Contactée, la présidence de l’UDAF annonce « ne pas être en mesure de communiquer sur cette situation » et reviendra « vers nous dès que ce sera nécessaire ».