« Le mot d’ordre a été donné de monter crescendo. On est obligés de bloquer l’île complètement », dit Siti Hamida Boun-Cheick. Selon elle, « le préfet n’a pas respecté sa parole. On a renvoyé zéro migrant de Cavani. On avait parlé du démantèlement de 17 abris, on n’en a démantelé que 8. Les migrants africains continuent d’arriver à Mayotte et rejoignent le camp de Cavani ».
« Nous en sommes arrivés à ce stade à cause de cette insécurité inacceptable et injuste. Le camp de Cavani n’est que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. On vit dans une insécurité totale ».
Selon Siti Hamida Boun-Cheick, « le Mahorais a toujours été une personne qui accueille bien, mais là on ne peut pas se permettre d’accueillir tout le monde ».
« Il faut que la France nous dise la vérité » ajoute-t-elle, « si elle ne veut plus de notre territoire qu’elle le dise. Nous prendrons nos responsabilités ».