Six personnes interpellées ce week-end, dont l'agresseur présumé d'une automobiliste à Koungou en octobre

Pour être méconnaissables, les bandes se griment désormais le visage ou portent des masques
La gendarmerie de Mayotte annonce avoir interpellé six personnes ce week-end, dont l'auteur présumé d'un vol avec violences sur une automobiliste à Koungou le 11 octobre. La vidéo de la scène avait entraîné le blocage du bureau des étrangers de la préfecture. Le collectif le maintient après notamment une nouvelle agression ce lundi à Soulou.

Six personnes ont été interpellées ce week-end, annonce la gendarmerie de Mayotte ce lundi 4 novembre. Parmi eux, quatre suspects ont été pris en flagrant délit après une tentative de vol avec effraction à Ouangani et des faits de violences avec armes à Pamandzi lors d'affrontements entre bandes rivales. L'interpellation de l'auteur présumé d'un vol avec violences commis à Koungou est signalée, "avec comme particularité que l'individu portait un masque de clown au moment des faits."

La gendarmerie confirme qu'il s'agit de l'agresseur présumé d'une automobiliste à Koungou le 11 octobre. La victime a filmé la scène et diffusé la vidéo sur les réseaux sociaux. On y voit notamment un jeune menaçant avec un masque de clown et une machette. Cette vidéo avait provoqué la colère du collectif des citoyens de Mayotte 2018, qui en réaction bloque depuis plus de trois semaines le bureau des étrangers de la préfecture.

Une nouvelle agression à la machette à Soulou

Le préfet avait déjà annoncé des avancées dans cette affaire, en même temps qu'une baisse générale de la délinquance, sans mettre fin au blocage. "C'était loin d'être un cas isolé", balaye Safina Soula, la présidente du collectif. "Hier, mon oncle était dans son champ à Soulou avec sa fille quand il a été agressé par deux individus avec des machettes. Il a reçu des coups aux bras et aux jambes, il a été opéré au CHM." Elle appelle à "ne pas instrumentaliser les chiffres de la préfecture" ni à parler de sentiment d'insécurité, "c'est une réalité qu'on vit tous les jours." Des nouvelles négociations sont prévues avec la préfecture, mais aucune date n'a été convenue pour le moment.