A quelques heures de l’ouverture du congrès des Forces Vives à Pamandzi, la réponse du gouvernement se faisait toujours attendre : « J’ai passé une nuit blanche à attendre le courrier de réponse du gouvernement aux revendications des Forces Vives. A l’heure où nous parlons il n’y a toujours rien » déplore Thomas Msaidié, « cela suscite un peu d’inquiétude et d’étonnement ».
Selon l’universitaire mahorais, « le titre de séjour territorialisé a été relégué au second plan à Paris. Toute la presse et la classe politique s’est emparée de la thématique du doit du sol. On ne parle plus que de cela. Notre préoccupation n’est pas la même que celle des autorités centrales ».
Pour Thomas Msaidié, « les effets d’une telle mesure sur le droit du sol sont différés, alors que la suppression du titre de séjour territorialisé aurait un effet immédiat. Le gouvernement peut régler le problème des cartes de séjour immédiatement, par ordonnance ».
« Les Mahorais sont à l’origine de cette idée, essayons-la ! » lance Thomas Msaidié. Selon lui « ce sont les élus réunionnais qui ont mit la pression en 1995 pour que l’on instaure ces titres de séjour territorialisés à Mayotte. Ils veulent que la misère reste à Mayotte ».