La tomate vendue aux abords des routes coûtera cher

Le bilan carbone de la tomate achetée « en drive » (sans descendre de sa voiture) est catastrophique.
Le phénomène prend de l’ampleur. Les terres aux abords des rivières de toute l’île sont défrichées pour faire de la place à des jardins où sont plantées essentiellement des légumes, surtout la tomate. Et les bambouseraies sauvages qui sont parfois les derniers remparts contre l’érosion sont brûlées.

Et comme le marché de la tomate le long des routes nationales se porte bien, les surfaces cultivées sont de plus en plus vastes.
Rien ne semble vouloir mettre fin à l’hécatombe en cours de préparation. Pendant la sécheresse de début de l’année, il est apparu que le plus fin cours d’eau est détourné pour l’arrosage de ces carrés de légumes aussi.
Images correspondant à des carrés de légumes
Des pompes à eau ont fait leur apparition. Elles fonctionnent le soir surtout. Des habitants du sud de l’île avaient saisi des moteurs mais ils ont dû les rendre.

Depuis l’année dernière, l’activité est remontée plus haut à flanc de montagne et le défrichage sauvage continue.
Il est devenu fréquent de tomber sur des champs entiers de tomates sur la route de Bénara.
Les agressions contre ce qui reste encore de la nature à Mayotte sont nombreuses. Fabrication sauvage de charbon de bois, culture sur brûlis, utilisation d’engrais sans en connaître les dosages ni les conditions d’utilisation.
« La cour pénale internationale (CPI) de La Haye a élargi son champ d’action aux crimes « impliquant ou entraînant des ravages écologiques, à l’exploitation illicite de ressources naturelles ou  à  l’expropriation illicite de terrains ».
"« Désormais, des dirigeants ou employés d’entreprises ainsi que des membres de conseils d’administration peuvent être poursuivis pour les impacts qu’ils ont commis  contre l’environnement, même s’ils n’en sont que complices ».
(https://www.amnesty.fr/responsabilite-des-entreprises/actualites/les-crimes-contre-lenvironnement-enfin-reco