Une délégation française s'est rendue aux Comores pour renforcer la coopération sécuritaire entre les deux pays. En échange d’aide au développement, l’archipel s’engage notamment à surveiller ses côtes pour empêcher les départs de kwassas en direction de Mayotte. En mai, le ministère des affaires étrangères français annonçait que cet accord avait permis d’empêcher jusqu’à 6.000 départs d’embarcations par an, en échange d’une aide de 150 millions d’euros sur trois ans.
Cette coopération ne se limite pas qu’au domaine migratoire. Des membres de l’armée, de la gendarmerie et de l’ambassade de France se sont entretenus avant-hier avec le directeur de cabinet du président comorien. Selon le journal Al Watwan, l’un des objectifs est de renforcer la formation, en permettant aux militaires comoriens de profiter des futures écoles françaises de gendarmerie délocalisée en Afrique. Pour l’ambassadeur de France, des formations sont aussi prévues en santé, sur la protection des victimes de violences et de maltraitances.
Dans l’ensemble, il s’agit surtout d’aider les gendarmes comoriens à renforcer leurs capacités selon le général français André Petillot. Des déclarations saluées par le directeur de cabinet du président comorien. Il a aussi évoqué un renforcement des enquêtes judiciaires et une meilleure "gestion démocratique des foules". Une manière diplomatique d'évoquer l'encadrement des manifestations. En début d’année, la contestation après la réélection du président Azali Assoumani avait surtout été marquée par des violences et des arrestations d’opposants politiques.