Une enquête épidémiologique notamment sur la présence de métaux lourds chez les Mahorais

Prise de sang
Les infirmières libérales ont été démarchées pour participer à une enquête épidémiologique. L'objectif étant notamment de réaliser des prises de sang pour faire un état des lieux de la présence de métaux lourds au sein de la population.

L'Union Régionale des Professions de Santé a démarché au début du mois les infirmières libérales pour participer à EPIMAY, une nouvelle enquête épidémiologique à Mayotte, en réalisant des entretiens et des prises de sang. Organisée par l'Agence Régionale de Santé et l'Observatoire Régional de la Santé, cette enquête doit durer 40 jours à compter du 24 avril. L'objectif est d'établir un état des lieux de la couverture vaccinale, de la consommation de substances psychoactives, mais aussi de la présence de métaux lourds au sein de la population.

Du plomb dans les robinets

Le département avait notamment été marqué par la découverte de résidus de plomb dans le réseau d'eau début décembre. Une contamination due à l'eau stagnant dans une partie des robinets. Si la présence de plomb ne présente pas de danger à court terme, une exposition à moyen ou long terme peut provoquer des risques de saturnisme, d'intoxication, pouvant entraîner des troubles neurologiques. Le saturnisme se détecte notamment par une plombémie, une mesure du taux de plomb dans le sang.

Une étude nationale avait notamment été menée par Santé Publique France entre 2014 et 2016 sur l'ensemble de la population. Ses résultats ont été publiés en 2021, concluant que quasiment l'intégralité des Français sont exposés à des métaux lourds, comme le plomb, l'arsenic, le mercure, le cadmium ou encore le nickel, notamment du fait de leur alimentation.