Une "expédition punitive" d'environ 200 jeunes de Kawéni repoussée par les forces de l'ordre

Environ deux cents jeunes de Kawéni ont cherché à se rendre à Majicavo
Suite au meurtre par balle d'un mineur de 17 ans originaire de Kawéni, environ deux cents jeunes du quartier ont cherché ce lundi soir à se rendre à Majicavo pour en découdre. Ils ont été repoussés par les forces de l'ordre.

Environ deux cents jeunes de Kawéni ont voulu organiser "une expédition punitive" ce lundi 11 décembre. C'est en réaction à la mort d’un mineur de 17 ans originaire du quartier, lors d’affrontements entre bandes de Kawéni et de Majicavo. La foule a remonté la route nationale en fin d'après-midi avant d'être stoppée au niveau du quartier des Hauts-Vallons. Un important dispositif de forces de l'ordre a été déployé : des policiers, des gendarmes mobiles et départementaux, mais aussi des brigades spécialisées comme le GIGN et le PSIG étaient sur place.

Les jeunes ont tenté de les contourner en passant par les hauteurs, au niveau de la pointe Hamaha, mais ils ont été repoussés. Plusieurs détonations de grenades lacrymogènes résonnaient dans le quartier en début de soirée. La gendarmerie indique ce mardi matin qu'un jeune cagoulé a été arrêté en possession d'un cocktail molotov et placé en garde à vue. Les pompiers précisent ne pas être intervenus dans le secteur, que ce soit pour des incendies ou de la prise en charge de blessé.

Cette "expédition punitive" évoquée dès le lundi matin sur les réseaux sociaux a été prise au sérieux par les autorités. Dans l'après-midi à Kawéni, des établissements scolaires, des administrations et des commerces ont également décidé de fermer plus tôt pour permettre à leurs salariés de rentrer chez eux par crainte de débordement.