Une femme de 26 ans agressée à coups de machette sur une plage près de Kani-Bé

La plage de Bandrakouni, au sud de Kani-Bé
Une femme de 26 ans, originaire de l'Hexagone, a été agressée ce samedi soir sur la plage de Bandrakouni, au sud de Kani-Bé. Un homme cagoulé lui a porté plusieurs coups de machette pour lui dérober son téléphone.

Une agression a eu lieu sur la plage de Bandrakouni, au sud de Kani-Bé, ce samedi 23 décembre. Une jeune femme de 26 ans, salariée dans le milieu associatif, a été frappée à coups de machette par un homme cagoulé qui cherchait à lui dérober son téléphone portable.

Vers 18h, la victime explique qu'elle se trouvait alors seule sur la plage après le départ de son groupe d'amis. Un homme cagoulé, armé d'un chombo recouvert de tissus, s'approche et essaye de lui voler son téléphone. La jeune femme tente de le désarmer, tous deux chutent et luttent au sol. L'agresseur fini par s'éloigner tandis que la victime, blessée à la cuisse et à la main droite, ramasse ses affaires et appelle un ami policier. 

Un traumatisme de "voir quelqu'un s'acharner autant"

Elle se rapproche de son scooter quand l'individu revient, avec cette fois la lame de sa machette à découvert. Il la frappe dans le dos, avant de s'acharner sur elle à terre. "Ma veste a amorti en partie les chocs", explique la jeune femme. "J'ai fini par lui donner mon téléphone, il m'a alors demandé mon sac banane, je lui ai donné aussi." Elle parviendra à repartir en scooter et à regagner la route quand des automobilistes et un passant lui viennent en aide et appellent les secours.

La jeune femme a passé une partie de sa nuit aux urgences de Mramadoudou, où elle a reçu 30 points de suture au bras gauche, à la main et à la jambe droite, mais aussi au visage. "C'est assez traumatisant de voir quelqu'un s'acharner autant pour un téléphone", explique-t-elle au lendemain des faits. "C'est ma première agression à Mayotte depuis que je suis arrivée, il y a quatre ans, j'ai été très vite entourée donc à court terme, ça limite le sentiment de peur et d'isolement." Malgré l'intervention des gendarmes sur les lieux peu après l'agression, l'individu cagoulé n'a pas pu être interpellé. La victime compte porter plainte.