Une grande partie des habitants de Koungou, Majicavo ou encore Tsoundzou vivent dans la peur quotidienne des attaques à Mayotte

Entre affrontements entre bandes de jeunes, agressions et caillassages à répétition, certaines zones de l’île sont en état d’alerte permanent. Ces dernières semaines, les violences urbaines à Mayotte ont atteint un nouveau pic, notamment sur les routes où transports scolaires et automobilistes sont assez régulièrement pris pour cibles.

Une vidéo que certains ont particulièrement jugée choquante, montrant une agression à la machette à Koungou, est devenue virale, témoigne de l’insécurité à laquelle certains habitants sont confrontés.

Un événement qui a poussé le collectif des citoyens de Mayotte à bloquer, le 14 octobre dernier, le bureau des étrangers de la préfecture pour protester contre ces violences.

Violences à Koungou (Images d'archives)

De l'avis de nombreux habitants, les violences auraient augmenté depuis la rentrée scolaire, en particulier dans les zones de Koungou et Majicavo, avec des caillassages quasi quotidiens ainsi qu'à Tsoundzou 1.

A un bus scolaire a été caillassé ce vendredi à Majicavo (illustration)

Le sud de Mayotte n’est pas épargné non plus.

Dans les communes de Bandrélé, et Dembeni, les riverains vivent également dans l’inquiétude, de jour comme de nuit. Début octobre, des affrontements entre bandes rivales des villages de Nyambadao et Hamouro ont duré près d’une semaine avant une vaste opération de sécurité menée par la gendarmerie.

Cette intervention, incluant contrôles routiers, survol des villages par hélicoptère et déploiement de drones, a conduit à l’arrestation de dix individus.

La gendarmerie a mené une importante opération de sécurisation à Hamouro et Nyambadao

Depuis plusieurs années, la population de Mayotte se dit confrontée à une insécurité grandissante, avec des jeunes, mais aussi des moins jeunes, qui sèment la terreur dans certaines zones, perturbant ainsi la vie quotidienne des habitants.

Malgré les efforts affichés par les autorités, la situation reste tendue et les Mahorais continuent de réclamer plus de sécurité.