Une nuit d’horreur pour une famille de Nyambadao

Les restes calcinés de voitures à Nyambadao
Ce samedi, Dayani Madi, constate avec effroi les dégâts de la nuit du vendredi à samedi. Sa famille a été prise pour cible dans leur maison de Nyambadao. Les délinquants ont incendié leurs voitures et leur maison, alors qu’ils étaient à l’intérieur.

Je suis vraiment sous le choc, je ne n’y attendais pas du tout

confie Dayani Madi ce samedi matin.

Les restes calcinés de leurs voitures sont encore devant leur maison, elle-même également incendiée dans la nuit du vendredi à samedi.
« Ça fait longtemps que ça se passe mais ils n’ont jamais rien brûlé » raconte le père de famille. Cette fois-ci, ils sont allés très loin dans la terreur :  « Ma femme, mes enfants et moi-même étions dans le salon. Ils ont brûlé les deux voitures qui étaient à l’extérieur, nous étions à l’intérieur de la maison. Et avec des pierres, ils ont encerclé notre maison pendant un bon moment, heureusement qu’il y avait les gendarmes qui ont pu les repousser, et on a pu sortir ». 

Les restes calcinés à Nyambadao

« C’était une barbarie »

Une nuit d’horreur pour cette famille qui a eu beaucoup de chance, car l’intervention des gendarmes leur a permis de sortir de la maison. « C’était une vraie barbarie. J’insiste que c’est un truc prémédité, on n’en avait déjà parlé au maire mais comme d’habitude, on attend qu’il y ait un drame  avant d’agir. Tout a brûlé, sur notre terrasse, il y avait le scooter de location, avec à l’intérieur, toutes mes affaires professionnels, mes papiers, ma carte bancaire, tout ». Dayani Madi, choqué et en colère pointe « l’inaction des élus » face à la délinquance. 


Selon lui, les délinquants qui les avaient attaqué, auraient reçu « du soutien d'autres personnes venues des quatre coins de Mayotte ». 
Cette nuit dramatique à Nyambadao, précède un après-midi, où plusieurs localités de l’île étaient secouées par des affrontements entre les jeunes délinquants et les forces l’ordre. À Kahani, dans le centre, un contrôle d’identité dégénère et les forces de l’ordre essuient des jets de galets ainsi que les automobilistes. D’autres automobilistes, ceux qui sont sur la route de Ironi subissent également des jets de cailloux. 

À la nuit tombée, trois camions de gendarmes mobiles sont déployés à Tsararano, alors que les automobilistes rentrent chez eux, avec angoisse à chaque mètre parcouru. La Petite-Terre a également été touchée par ces violences. 

Certaines personnes s’interrogent sur la multiplication de ces affrontements qui se déroulent quasiment au même moment…