A Mayotte, le réseau d’observation du volcan sous-marin REVOSIMA s’étoffe au fil des mois ; « c’est le plus gros réseau de surveillance monté par la France en si peu de temps » indique Maud Devès. La prochaine étape de cette surveillance sera l’installation d’une station d’observation au milieu du lac Dziani: « ce sera la tour Eiffel de Mayotte ! » s’exclame Magali Ader, « cette station flottante de trois mètres sur trois, sera surmontée de capteurs, des caméras seront installées tour autour de ce lac qui est le cratère d’un très ancien volcan » explique-t-elle. Il s’agira d’analyser les gaz qui remontent à cet endroit, comme du côté de l’aéroport.
« Il y a des capteurs de toutes sortes partout à Mayotte. Il s’agit de suivre l’évolution du volcan sous-marin Fani Maoré » ajoute Magali Ader. L’activité sismique s’est considérablement réduite depuis la crise sismique de 2018, mais les capteurs enregistrent une activité constante à bas bruit.
Maud Devès, elle, est chercheuse en sciences sociales. Elle travaille plus précisément sur la « culture du risque » qui semble encore absente dans la population mahoraise. « Il s’agit d’apporter le plus de réponses possibles au grand public ».
On sait encore très peu de choses sur les risques que représente cette activité sismique et volcanique. La seule consigne est de pouvoir monter sur un point le plus haut possible en cas de Tsunami.