Une vigilance renforcée à Mayotte après des suspicions de cas de choléra aux Comores

Les mesures de vigilances contre le choléra sont renforcées à compter de ce vendredi 2 février, annonce l'Agence Régionale de Santé. Cela fait suite à une recrudescence de l'épidémie en Afrique de l'Est et à l'annonce ce jeudi par la Direction Générale de la Santé des Comores de suspicions de cas à bord d'un bateau venant de Tanzanie. Selon une source, sur huit personnes dépistées, sept ont bien contracté la maladie. Une communication sur le sujet est prévue prochainement par les autorités sanitaires locales. 

Pour le moment, aucun signal de choléra n'a été détecté à Mayotte. "L’Agence Régionale de Santé de Mayotte a mis en place depuis plusieurs mois maintenant un dispositif de veille sanitaire renforcé, afin de suivre attentivement l’évolution de la situation sanitaire, et en particulier l’émergence de maladies hydriques", explique l'ARS. "C’est sur la base de ce système qu’ont pu être identifiés les différents cas de typhoïde, permettant d’engager des actions immédiates."

Un renforcement des investigations sanitaires

Des travaux sur ce sujet ont été réalisés en juin dernier avec le Haut Conseil de la Santé Publique pour "anticiper les moyens d’action nécessaire pour assurer l’identification et la prise en charge d’éventuels cas, mais aussi l’interruption des chaînes de transmission." Depuis ce vendredi, les mesures préventives et les systèmes d'information aux frontières sont renforcés, ainsi que les investigations sanitaires sur le territoire et "la sécurisation des circuits de prise en charge médicale."

En 2001, trois cas de choléra ont été confirmés et une personne est décédée. Cela avait conduit à l'installation d'une centaine de bornes fontaines monétiques d'eau. L'ARS rappelle que : "le choléra est une infection digestive bactérienne aiguë se manifestant principalement par des diarrhées. Si de nombreux cas ne présentent pas ou peu de symptômes, les risques de complications sévères existent. La bactérie se transmet par ingestion d’une bactérie disséminée dans l’environnement (eau, aliments) par les personnes porteuses, qu’elles soient ou non symptomatiques."