La qualité de la vanille noire de Mayotte est son principal atout. Une vanille qui dès le XIXème siècle avait sa place dans l'océan indien. Aujourd'hui la profession se structure. S'organise face à la concurrence.
La vanille de Mayotte. Dans l'île, au moins aussi connue que l'ylang. Pourtant, passées les frontières, la notoriété de la vanille de Mayotte s'efface derrière celle de l'Ile Bourbon, la Réunion. Voire des Comores. Question de quantité produite.
A moins d'une tonne par an, la productionde vanille de Mayotte est loin derrière les 35 tonnes de la Réunion ou les 140 tonnes des Comores. Aujourd'hui, sa culture s'organise.
Elle est minoritaire par rapport à la vanille industrielle : 2500 tonnes de vanilles naturelles pour environ 15000 tonnes de vanille artificielle.
Pas le choix parce qu'en deux années son prix a été multiplié par dix! Le kilo de vanille se vend aujourd'hui à environ 500 euros par kilo. Le cours a retrouvé son niveau de 2004.
Entre 2004 et 2015 les producteurs ont été "étranglés". Les cours mondiaux avaient chuté pour deux raisons.
D'abord la fabrication massive de "vanilline" avec des procédésde plus en plus efficaces.
L'artificiel prenait le pas sur le naturel.
Ensuite en raison de la concurrence de pays qui se sont lancés dans la culture des plants de vailles. L'Indonésie devenue premier producteur mondial avec plus de 2000 tonnes par an), l'Ouganda, la Papouasie Nouvelle Guinée.
La vanille : une manne pour les petits producteurs
La hausse spectaculaire des prix de vente est une aubaine pour les producteurs -tous sur des exploitations de taille réduite et en polyculture.
Ils tirent les leçons du passé. Se structurent. "On est en train de s'organiser pour un prix minimum et ne pas se laisser imposer les prix par les grossistes" explique ce producteurs du centre de l'île.
Pendant des années les grossistes avaient profité de l'inexpérience commerciale et de l'inorganisation des agriculteurs pour fixer des prix... au plus bas.
La vanille était ensuite revendue aux industriels avec une marge de profit... généreuse.
Les producteurs mahorais -dont la culture de la vanille constitue un élément de revenus- misent sur la qualité pour concurrencer leurs proches voisins : Madagascar, les Comores et La Réunion.
"Notre vanille noire est plus appréciées que celle des autres" affirme un agriculteur de Ouangani.
La vanille de Mayotte a d'ailleurs reçu de nombreuses médailles d'or, d'argent, de bronze au très prisé Concours général Agricole de Paris.
Une histoire ancienne à Mayotte
La qualité de la vanille mahoraise est reconnue depuis longtemps. En 1863 les représentants de la Compagnie des Comores notait dans un courrier "les premiers, nous avons fait entrer à Mayotte le giroflier et le vanillier. Ils réussissent sous ce climat qui semble leur être beaucoup plus favorable qu'à La Réunion."
Un constat réffirmé par un résident français quelques années plus tard. :"La vanille croît parfaitement et donne de superbes gousses quand elle est fécondée. On n'en cultive que pour la consommation."
Petit à petit la vanille prend sa place de culture complémentaire. Elle devient, avec le café et la canne à sucre une des productions de l'île.
L'administartion coloniale note : "la subdivision de Mayotte exporte un lot de 9679 kilos de vanille préparée d'une valeur de 241 975 francs." Une petite fortune à l'époque.
Une place qu'elle ne fera qu'affirmer. En 1943, l'inspecteur colonial de la circonscription de Mayotte écrit : "la vanille est depuis plusieurs années le pivot de la vie économique de l'archipel, la source principale de revnus de l'indigène puisque la production est presque entièrement entre ses mains et celles de la colonisation européenne qui la prépare."
Dans la revue de Madagascar datée de 1938, l'auteur souligne que la vanille est "très rentable". Même si Mayotte n'en produit alors que 3,5 tonnes par an contre 36 tonnes à Anjouan et 80 tonnes en Grande Comore.
Les producteurs de vanille tourennt la page du passé et de ses carences. La demande d'une vanille de qualité est réelle. Un marché limité, une "niche" comme disent les économistes.
Pour la vanille comme pour l'ylang -et souvent avec les mêmes petits producteurs- l'avenir s'écrit en mettant en commun les forces.
A moins d'une tonne par an, la productionde vanille de Mayotte est loin derrière les 35 tonnes de la Réunion ou les 140 tonnes des Comores. Aujourd'hui, sa culture s'organise.
Concurrence de la vanille artificielle
"On vend mieux! On vend tout!" constate en souriantun agriculteur. Plus clair il martèle : "ils n'ont pas le choix!" Le "ils", ce sont les acheteurs. La plupart du temps des grossistes de cette vanille naturelle.Elle est minoritaire par rapport à la vanille industrielle : 2500 tonnes de vanilles naturelles pour environ 15000 tonnes de vanille artificielle.
Pas le choix parce qu'en deux années son prix a été multiplié par dix! Le kilo de vanille se vend aujourd'hui à environ 500 euros par kilo. Le cours a retrouvé son niveau de 2004.
Entre 2004 et 2015 les producteurs ont été "étranglés". Les cours mondiaux avaient chuté pour deux raisons.
D'abord la fabrication massive de "vanilline" avec des procédésde plus en plus efficaces.
L'artificiel prenait le pas sur le naturel.
Ensuite en raison de la concurrence de pays qui se sont lancés dans la culture des plants de vailles. L'Indonésie devenue premier producteur mondial avec plus de 2000 tonnes par an), l'Ouganda, la Papouasie Nouvelle Guinée.
La vanille : une manne pour les petits producteurs
La hausse spectaculaire des prix de vente est une aubaine pour les producteurs -tous sur des exploitations de taille réduite et en polyculture.
Ils tirent les leçons du passé. Se structurent. "On est en train de s'organiser pour un prix minimum et ne pas se laisser imposer les prix par les grossistes" explique ce producteurs du centre de l'île.
Pendant des années les grossistes avaient profité de l'inexpérience commerciale et de l'inorganisation des agriculteurs pour fixer des prix... au plus bas.
La vanille était ensuite revendue aux industriels avec une marge de profit... généreuse.
Les producteurs mahorais -dont la culture de la vanille constitue un élément de revenus- misent sur la qualité pour concurrencer leurs proches voisins : Madagascar, les Comores et La Réunion.
"Notre vanille noire est plus appréciées que celle des autres" affirme un agriculteur de Ouangani.
La vanille de Mayotte a d'ailleurs reçu de nombreuses médailles d'or, d'argent, de bronze au très prisé Concours général Agricole de Paris.
Une histoire ancienne à Mayotte
La qualité de la vanille mahoraise est reconnue depuis longtemps. En 1863 les représentants de la Compagnie des Comores notait dans un courrier "les premiers, nous avons fait entrer à Mayotte le giroflier et le vanillier. Ils réussissent sous ce climat qui semble leur être beaucoup plus favorable qu'à La Réunion."
Un constat réffirmé par un résident français quelques années plus tard. :"La vanille croît parfaitement et donne de superbes gousses quand elle est fécondée. On n'en cultive que pour la consommation."
Petit à petit la vanille prend sa place de culture complémentaire. Elle devient, avec le café et la canne à sucre une des productions de l'île.
L'administartion coloniale note : "la subdivision de Mayotte exporte un lot de 9679 kilos de vanille préparée d'une valeur de 241 975 francs." Une petite fortune à l'époque.
Une place qu'elle ne fera qu'affirmer. En 1943, l'inspecteur colonial de la circonscription de Mayotte écrit : "la vanille est depuis plusieurs années le pivot de la vie économique de l'archipel, la source principale de revnus de l'indigène puisque la production est presque entièrement entre ses mains et celles de la colonisation européenne qui la prépare."
Dans la revue de Madagascar datée de 1938, l'auteur souligne que la vanille est "très rentable". Même si Mayotte n'en produit alors que 3,5 tonnes par an contre 36 tonnes à Anjouan et 80 tonnes en Grande Comore.
Les producteurs de vanille tourennt la page du passé et de ses carences. La demande d'une vanille de qualité est réelle. Un marché limité, une "niche" comme disent les économistes.
Pour la vanille comme pour l'ylang -et souvent avec les mêmes petits producteurs- l'avenir s'écrit en mettant en commun les forces.