Saïd Omar Oili est intervenu au Sénat en début de semaine pour interroger le gouvernement sur la préparation de l'opération Wuambushu 2, qui devrait débuter le 15 avril. Le sénateur mahorais a notamment questionné "l'absence de conformité de la gare maritime de Dzaoudzi aux normes internationales de sûreté" qui pourrait "impacter le processus de reconduite à la frontière des étrangers à Mayotte."
"Un blocage de ces reconduites par les autorités comoriennes pour des motifs de sûreté mettrait en péril Wuambushu 2 et nuirait à l'image de notre pays", ajoute Saïd Omar Oili, en référence notamment au refus des Comores d'accueillir ses ressortissants lors de la première opération Wuambushu. "La gare de Dzaoudzi fait l'objet d'audits nationaux réguliers", lui répond Sabrina Agresti Roubache, la secrétaire d'État en charge de la ville et de la citoyenneté. "Le dernier audit réalisé en septembre 2023 conclut à une nette amélioration de la sécurité de la gare maritime depuis 2017. Aucune non-conformité majeure n'a été relevée."
Pas de scanner pour les passagers
"A noter qu'un projet de réfection global de la gare maritime est à l'étude", ajoute la secrétaire d'État. "Je suis quand même assez surpris par votre réponse, j'ai été interpellé par les opérateurs qui conduisent les bateaux qui emmènent les étrangers en situation irrégulière aux Comores", réplique le sénateur. "Ils viennent de recevoir un courrier des autorités comoriennes disant que tous les problèmes aux Comores viennent de Mayotte car il n'y a pas de scanner pour détecter ce que transportent les passagers".
Dans un communiqué, le sénateur rappelle avoir déjà sollicité par courrier le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur pour demander les orientations de cette opération et l'organisation d'une réunion entre les ministères de l'Intérieur et des Outre-mer, des Armées, du Logement, de la Justice et des Finances. "À ce jour, les éléments d’informations demandés n’ont pas été transmis, alors même que l’opération Wuambushu II est supposée commencer le 15 avril prochain", conclut Saïd Omar Oili.